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anform !
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octobre - novembre 2016
entraînements et cela permet aussi
d’équilibrer ce que chacun fait à la
maison.”
Avec 3 soirées d’entraî-
nement par semaine, de 18 h à
20 h, une bonne organisation est
primordiale. Repas confectionnés à
l’avance, enfants gardés, papas pré-
sents, tout compte.
soliDAires
Quant aux entraînements, ils sont
concoctés par Mickala et adap-
tés au groupe. Chacune y tient sa
place. Martine, surnommée “Petit
Diesel” est en forme au bout de
7 h, Pierette joue les serre-files,
Guylène se remet d’une blessure…
“On trottine, on fait de la marche
rapide, on court. On découvre nos
montagnes qui sont si belles… et
on monte des escaliers ! Ça, c’est
le côté sadique de Mickala !”
Elles
ont entre 35 et 44 ans, chacune un
profil différent, mais toutes ont la
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niaque et l’envie de se dépasser.
Avec un mot d’ordre : la solidarité.
Lors des courses, elles s’attendent,
s’encouragent, se soutiennent.
C’est d’ailleurs ce message qu’elles
entendent faire passer avec leur par-
tenariat avec l’association
Femmes
Solid’Air
de Saint-André. Pierette y
travaille depuis des années. Moni-
trice éducatrice, elle est également
titulaire d’un diplôme universitaire
de victimologie. Chaque jour, elle
assiste les femmes victimes de
maltraitance.
“Notre association
Femmes Solid’Air
mène des actions
de proximité. Nous sommes avec
les femmes, sur le terrain. Nous
sommes, par exemple, à leurs côtés
aux assises”
, explique l’éducatrice.
Cette année, 1 770 plaintes ont été
enregistrées àLa Réunion et l’asso-
ciation a réceptionné 170 nou-
velles situations en 2015. Le com-
bat contre les violences faites aux
© ASTRID BOURDAIS
Mickala l’a déjà pratiqué,
mais pour les autres,
le Grand Raid est une
première. Du 20 au
23 octobre 2016, elles seront
6 sur les rangs, 3 pour la
Mascareignes de 65 km et 3
pour le trail de Bourbon de
111 km. Un challenge certes
mais aussi un avant-goût de
la Diagonale des fous de
167 km qu’elles ont décidé
de faire en équipe d’ici
2 ans. pas si folles !
Dans 2 ans,
la Diagonale !
femmes nécessite de l’énergie et
les filles de
Fanm en lèr
en ont àre-
vendre !
“Bien sûr, ce combat nous
parle. Nous sommes des femmes et
des mères, et nous pouvons toutes
être concernées”
, souligne Aurore.
Elles portent donc haut les cou-
leurs de leurs 2 associations pour
faire passer le message.
“Plus nous
serons visibles, plus nous pourrons
parler de
Femmes Solid’Air”
,
esti-
ment-elles. Mickala et les autres
aimeraient d’ailleurs devenir une
association sportive dès l’année
prochaine pour pouvoir mener plus
d’actions en ce sens. En attendant,
rien n’arrête les filles. Ni la difficulté
des sentiers, ni celle de l’organi-
sation familiale et encore moins la
distance et les océans ! “
L’année
prochaine, Aurore déménage dans
les Pyrénées. On ira donc courir là-
bas et, pourquoi pas, y monter une
antenne de
Fanm en lèr
!”
rencontre