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anform !
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octobre - novembre 2016
Fanm en lèr,
en course pour
le Grand Raid !
Elles s’appellent Mickala, Aurore, Pierette, Martine, Guylène et Josie.
Des femmes comme les autres à ceci près : 3 à 4 fois par semaine, elles
galopent dans la montagne pour se préparer aux courses du Grand Raid.
Un challenge personnel et collectif pour l’association de femmes qu’elles
soutiennent :
Femmes Solid’Air.
Par Astrid Bourdais
•••
“J
’
ai fait beaucoup
de sport d’équipe
quand j’étais plus
jeune,
raconte
Pierette.
Et puis, j’ai eu envie de
revenir à un sport individuel. Je me
suis inscrite à l’athlétisme et j’ai eu
le malheur de rencontrer Mickala.”
Fou rire général ! La bande de filles
en rose de l’association
Fanm en lèr
sait bien ce que veut dire Pierette.
Toutes ont été “repérées” au club
d’athlétisme de La Rivière Saint-
Louis par Mickala. Une histoire
d’alchimie, de feeling et d’envies.
Chacune était là pour des raisons
personnelles. Toutes ont eu envie
de s’entraîner ensemble pour sortir
de la piste d’athlétisme et gamba-
der dans la montagne. Mickala est
celle qui connaît le mieux les sen-
tiers de l’île car elle les a parcourus
longtemps avec son sportif de père.
Elle devient naturellement une sorte
de coach pour le groupe.
“Elle est
hallucinante. Elle connaît toutes
les côtes de La Rivière, le moindre
caillou, est capable de prédire avec
exactitude le moment où l’on va
passer par tel ou tel endroit. Elle
connaît aussi tous nos temps. C’est
impressionnant”
, s’amuse l’une
d’entre elles.
Accessible à toutes !
Au bout d’1 an d’entraînement et
déjà quelques courses importantes
à leur actif (comme la course Arc-
en-ciel et ses 65km ou la Cilaos Wo-
man Trail de 22km), les filles se sont
fixées le Grand Raid comme objec-
tif. 3 d’entre elles feront la Masca-
reignes, 3 autres le trail de Bourbon.
“On veut montrer aux femmes que
la course est un sport et un plaisir
accessible à toutes. Il n’est pas né-
cessaire d’être une championne. On
est toutes des femmes
“normales”
avec des vies de famille et des vies
professionnelles
”, souligne Martine.
Après sa grossesse, elle avait envie
de reprendre le sport, mais pas
toute seule. Elle s’inscrit alors au
club d’athlétisme et rencontre Mic-
kala.
“Je suis partie de zéro. Avant
de rencontrer Mickala, mon plaisir,
c’était d’aller bronzer à la plage !”
Pour Guylène, c’est encore une
autre histoire. Le cap des 40 ans à
passer et l’envie de relever un beau
défi. Mais toutes reconnaissent que
tout cela est possible grâce à leurs
maris.
“C’est vrai que nos maris
sont formidables,
souligne Martine.
La distribution des tâches à la mai-
son est forcément impactée par nos
rencontre