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anform !
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juin - juillet 2016
Dossier
©iStOCK
BrittanyGibbons, une blogueuse du Huffington
Post, en a fait l’expérience. Elle a fait l’amour tous
les jours, durant une année entière, et a constaté
une augmentation de sa confiance en elle, de sa
joie de vivre, et un plus grand intérêt pour la vie.
Pas de panique si vous êtes célibataire :
“La mas-
turbation permet de mieuxconnaître son corps, les
réactions de son anatomie sexuelle, de découvrir
ce que nous apprécions et comment nous stimuler
pour éprouver du plaisir”
, rassure Diane Alot-Nolar,
sexologue clinicienne. Plus controversé, des cher-
cheurs américains ont avancé que le sperme serait
antidépressif. Ils l’expliqueraient par 3 antidépres-
seurs contenus dans le sperme : la mélatonine, la
sérotonine et la thyrotropine.
Pour
retrouver
confiance en soi
4
“Chéri, tu dors ?”
L’orgasme semble agir comme
un puissant somnifère, mais seulement chez les
hommes ! Pourquoi ?Des chercheurs américains
ont avancé qu’ils puiseraient davantage dans
les réserves en sucre de leurs muscles pour faire
des galipettes. Ce que réfutent leurs détracteurs :
l’amour n’est pas un marathon ! Alors, en 2012, un
chercheur français, Serge Stoléru, décide d’observer
les cerveaux féminins et masculins pendant et après
l'amour. Chez les hommes, le cortex cérébral pré-
frontal se déconnecte durant l'orgasme, ainsi que
2 zones du système limbique, siège des émotions.
Mais pas chez les femmes. Ces 2 zones ordonne-
raient au cerveau d'ôter tout désir sexuel, en libérant
des messages chimiques, tels que la sérotonine
et les opioïdes. Des substances qui favorisent
l'endormissement… Alors que les femmes baignent
seulement dans les endorphines et autres neuro-
transmetteurs comme la dopamine et l'ocytocine.
Elles sont zen, mais non sujettes au marchand de
sable. En revanche, elles peuvent recommencer
encore et encore... Et toc !
Pour
mieux dormir
3
L’appétit vient en mangeant !
“Quoiqu'on en dise, la sexualité n’est pas spontanée ou
automatique. C'est pourquoi le plaisir s’apprend et peut
se développer à tout âge. Mais les jeunes hommes ont un
avantage sur les jeunes femmes lorsqu'il s'agit de sexualité.
Ils n'ont pas besoin d'apprendre à être excités, à avoir
une érection, ni à éjaculer. Depuis jeune, le garçon est
habitué à voir son pénis, à le manipuler (notamment pour
uriner). L'anatomie sexuelle des femmes est plus interne
et mystérieuse. Elles doivent la découvrir. Les femmes
ont donc tout à apprendre. Cependant, des traumas, des
tabous, des croyances négatives peuvent l'empêcher de
développer sa capacité à l'excitation et à l'orgasme. Bien
des femmes n'ont jamais eu d'orgasme, même si elles
ont été mariées et ont vécu une multitude de relations
sexuelles. Elles sont plus dépendantes des habiletés de
leur conjoint pour parvenir à l'excitation et à l'orgasme.
Cependant, si leurs croyances et leur éducation le leur
permettent, les filles et les femmes peuvent développer
cette capacité de manière solitaire, par des stimulations
clitoridiennes.”
Diane Alot-Nolar, sexologue clinicienne et sexoanalyste