

juin - juillet 2016
•
anform !
21
Dossier
Àl’arrivée de signaux (caresses, odeur
agréable, mots doux…)annonçant
une récompense (acte sexuel), le
cerveau libère un flot de dopamine,
hormone du plaisir qui traverse le
striatum ventral, siège de l’érotisme et
du désir. Déversée dans la circulation
sanguine, la dopamine accentue la
contraction des muscles génitaux qui
amplifie sa libération, et contribue à
emballer le système jusqu'à l'orgasme.
Ainsi, vous l’aurez compris, le plaisir
sexuel naît dans la tête, pas dans
le bas ventre ! C'est pourquoi mieux
vaut prendre son temps, aussi bien
dans la naissance de la relation que
dans l'exploration sexuelle. Car c’est
l'attente qui permet la construction du
plaisir. Attention aussi à ne pas passer
à côté.
“Le plaisir ne s’obtient pas en
se forçant ou en se mettant la pression.
Les femmes et les hommes arrivent àle
nier parce qu’ils pensent que l’orgasme
doit forcément être présent pour que la
relation sexuelle soit réussie. C’est une
idée qui est véhiculée par les médias
et les films pornographiques”
, déplore
Diane Alot-Nolar, sexologue clinicienne
et sexoanalyste. L’orgasme n’est pas
tout. Il peut même être triste, purement
électrique, sans aucun sentiment de
plénitude et de réalisation, et donc peu
bénéfique. Au fond, ce qui compte,
c’est bien le plaisir.
© iStOCK
Pour
le plaisir !
1
Une drogue ?
Comme le toxicomane,
le dépendant sexuel
souffre d’une suractivité
du système dopaminer-
gique, responsable des
addictions. À force de
sollicitation, la libération
de dopamine ne s’ac-
compagne plus du même
effet de satisfaction. La
personne se trouve dans
un état de recherche
constante de ces sensa-
tions. C’est l’addiction
sexuelle. Elle concerne
6 % de la population
sexuellement active.
Une partie de jambes en l'air avec Doudou est un moyen effi-
cace pour lutter contre le stress. Attention, seule la pénétration
semble fonctionner, prévient Stuart Brody, psychologue à l'Uni-
versité de Paisleyen Écosse. Le chercheur a observé l'impact
des rapports sexuels sur la tension artérielle de volontaires, dans
des situations stressantes. Ceux qui avaient eu des rapports
sexuels par pénétration se sentaient bien moins stressés que
les autres. Mieux, leur tension artérielle retombait à la normale,
plus rapidement que ceux qui s’étaient masturbés. Quant à
ceux qui n'avaient pas eu d'activité sexuelle du tout, ils avaient
la plus haute tension artérielle… Explication : au moment de
l'orgasme, le cerveau libère des hormones très particulières,
les endorphines, dont l’effet euphorisant s’apparente à celui de
l'opium. Elles induisent relâchement musculaire, apaisement et
plénitude. Un anti-stress naturel !
Pour
se relaxer
2