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juin - juillet 2016

anform !

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Dossier

Àl’arrivée de signaux (caresses, odeur

agréable, mots doux…)annonçant

une récompense (acte sexuel), le

cerveau libère un flot de dopamine,

hormone du plaisir qui traverse le

striatum ventral, siège de l’érotisme et

du désir. Déversée dans la circulation

sanguine, la dopamine accentue la

contraction des muscles génitaux qui

amplifie sa libération, et contribue à

emballer le système jusqu'à l'orgasme.

Ainsi, vous l’aurez compris, le plaisir

sexuel naît dans la tête, pas dans

le bas ventre ! C'est pourquoi mieux

vaut prendre son temps, aussi bien

dans la naissance de la relation que

dans l'exploration sexuelle. Car c’est

l'attente qui permet la construction du

plaisir. Attention aussi à ne pas passer

à côté.

“Le plaisir ne s’obtient pas en

se forçant ou en se mettant la pression.

Les femmes et les hommes arrivent àle

nier parce qu’ils pensent que l’orgasme

doit forcément être présent pour que la

relation sexuelle soit réussie. C’est une

idée qui est véhiculée par les médias

et les films pornographiques”

, déplore

Diane Alot-Nolar, sexologue clinicienne

et sexoanalyste. L’orgasme n’est pas

tout. Il peut même être triste, purement

électrique, sans aucun sentiment de

plénitude et de réalisation, et donc peu

bénéfique. Au fond, ce qui compte,

c’est bien le plaisir.

© iStOCK

Pour

le plaisir !

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Une drogue ?

Comme le toxicomane,

le dépendant sexuel

souffre d’une suractivité

du système dopaminer-

gique, responsable des

addictions. À force de

sollicitation, la libération

de dopamine ne s’ac-

compagne plus du même

effet de satisfaction. La

personne se trouve dans

un état de recherche

constante de ces sensa-

tions. C’est l’addiction

sexuelle. Elle concerne

6 % de la population

sexuellement active.

Une partie de jambes en l'air avec Doudou est un moyen effi-

cace pour lutter contre le stress. Attention, seule la pénétration

semble fonctionner, prévient Stuart Brody, psychologue à l'Uni-

versité de Paisleyen Écosse. Le chercheur a observé l'impact

des rapports sexuels sur la tension artérielle de volontaires, dans

des situations stressantes. Ceux qui avaient eu des rapports

sexuels par pénétration se sentaient bien moins stressés que

les autres. Mieux, leur tension artérielle retombait à la normale,

plus rapidement que ceux qui s’étaient masturbés. Quant à

ceux qui n'avaient pas eu d'activité sexuelle du tout, ils avaient

la plus haute tension artérielle… Explication : au moment de

l'orgasme, le cerveau libère des hormones très particulières,

les endorphines, dont l’effet euphorisant s’apparente à celui de

l'opium. Elles induisent relâchement musculaire, apaisement et

plénitude. Un anti-stress naturel !

Pour

se relaxer

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