Previous Page  100 / 116 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 100 / 116 Next Page
Page Background

100

anform !

février - mars 2016

Petites confidences

à ma psy

Par Sandrine Dagnaux,

psychologue et psychothérapeute

Poursuivez vos débats, faites-nous part

de vos avis ou échangez des infos sur

anform

Par email à

questions@anform.fr

ou

par courrier à

anform ! Le forum

2, avenue Charles Isautier - ZI n°3 - 97410 Saint-Pierre

Vous voulez

évoquer

un problème

personnel, relationnel,

amical, amoureux, familial…

© THINKSTOCK

J’ai bientôt 45 ans. J’ai déjà 3 enfants et souhai-

tais en avoir un dernier. Mais depuis 2 ans, je

n’arrive pas à tomber enceinte. Le problème,

c’est que ma fille aînée vient de m’annoncer

qu’elle était enceinte. Elle a 23 ans, vit en

couple depuis longtemps, travaille et s’as-

sume. Mais je n’arrive pas à me réjouir de

cette nouvelle. Me voilà bientôt grand-mère

alors que je souhaitais être mère à nouveau.

La voilà enceinte alors que j’en rêve depuis

2 ans. Comment accepter cela ?

Tina

Chère Tina,

La vie peut être terriblement cruelle !

En psychologie, nous savons bien que

le problème n'est pas ce que font ou

disent les autres, mais bien ce que ça

nous fait ! Vous me demandez comment

accepter cela, autrement dit accepter

que ce soit une autre, non pas une

étrangère mais votre fille aînée, qui vive

ce bonheur qui vous est refusé. Pour

accepter cela, il vous faudra réflé-

chir justement sur vous-même.

À votre désir de maternité, à

la place que prend ce désir

dans votre psychisme, aux

liens qui vous unissent à votre

fille aînée, et également au

temps qui passe puisque vous

faites très justement remarquer

que l'annonce de votre fille vous

propulse une génération plus loin,

au statut de grand-mère. Je pense

utile pour vous aider d'aller en par-

ler avec un spécialiste qui vous

aidera à mieux comprendre

ce que votre tristesse veut

vous dire de vous-même.

“Grand-mère au lieu d’être mère”

“Il ne peut s’empêcher de mentir”

Ça fait 6 ans que je vis avec mon conjoint. Il a

un problème avec le mensonge. Il m'a beau-

coup trompée et malgré les preuves de ses

infidélités, il a toujours nié. Je constate aussi qu'il

ment pour un rien, sur des détails. Pourtant, je

sais qu’il a mauvaise conscience et qu'il vit mal

cette situation. Il n'arrive pas à parler et à assu-

mer ses actes. Il a ce besoin d'infidélité mais ne

veut pas que l'on se sépare. Il n’est pas mûr et

manque de confiance en lui. Je crains pour la

suite de notre relation. Il devient pesant pour moi

de vivre avec un homme qui ne s’assume pas

et qui ment constamment.

Laurène

Bonjour Laurène

Je comprends votre désarroi. Mais ne dit-

on pas que le menteur se ment avant tout

à lui-même ? Quand on est confronté à

quelqu'un qui utilise le mensonge, l’erreur

est de ramener à soi ce comportement.

Néanmoins, je comprends que vous puissiez

vous interroger sur la pérennité d'une telle

relation. D'après ce que vous rapportez, le

mensonge permet à votre conjoint de se

préserver un espace de "liberté" pour entre-

tenir des relations sexuelles et/ou amou-

reuses avec d'autres femmes. S'il fait cela,

c'est pour combler un ou plusieurs besoins.

Deux questions se posent : quels sont ces

besoins et ne pourrait-il pas les nourrir

différemment ? Autrement dit, ce n’est pas

pour lui la bonne solution puisqu'il continue,

encore et encore, comme s'il ne parvenait

jamais, au fond, à assouvir le vrai besoin-

source. Pour cela, il faudrait qu'il accepte

de s'interroger sur ses comportements. Et

arrêter de mettre son couple en péril. Donc,

chère Laurène, cessez immédiatement de

jouer au détective privé car cela empêche

votre conjoint, en déviant le problème sur

vous, de se poser les bonnes questions.