

août - septembre 2015
•
anform !
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Dossier
© IStock
1. Sommes-nous plus intelligents
que nos grands-parents ?
Notre quotient intellectuel (QI) a aug-
menté de 20 points en 60 ans ! C’est
la conclusion des chercheurs britan-
niques du King’s College de Londres.
Ils ont analysé plus de 400 études
sur le quotient intellectuel et confir-
ment une progression du QI de 3 à
5 points par décennie. C’est ce que
l’on appelle “l’effet Flynn”, du nom
du chercheur néo-zélandais James
Richard Flynn, qui a fait le premier ce
constat. C’était àla fin des années
1970. Cela signifie-t-il que nos grands-
parents étaient faibles d’esprit ? Pas
vraiment… En réalité, ces différences
s’expliquent par une plus grande
familiarité avec les tests d’intelligence,
un allongement de la durée des
études, une meilleure compréhension
par les parents des pratiques éduca-
tives. Et puis, la place grandissante
de la technologie nous invite sans
cesse àcomprendre le fonctionne-
ment de nouveaux appareils. Et si
autrefois laver son linge impliquait
des aptitudes motrices (lavage àla
main), aujourd’hui cela implique des
représentations symboliques (les
instructions de la machine àlaver).
Nos arrière-grands-parents avaient une
intelligence plus pratique. Nous avons
une intelligence plus abstraite.
Pour
James Richard Flynn,
“l’effet Flynnne
signifiepas quenous devenons plus
intelligents aufil dutemps, mais que
nos priorités changent. Nos cerveaux
nesont pas différents […]mais ils se
différencient parcequenous exerçons
des parties différentes”.
En clair,
notre QI est plus élevé mais nous ne
sommes pas plus intelligents que les
générations précédentes.
Seulement 10 %
de nos
capacités ?
L’idée selon laquelle
nous n’utiliserions que
10 % de nos capaci-
tés est un mythe ! Les
90 % restants seraient
un gisement inexploi-
té qui, s’il était déve-
loppé, pourrait nous
donner des pouvoirs
paranormaux (télépa-
thie, etc.) ! Malheureu-
sement, les techniques
modernes d’imagerie
par résonance magné-
tique démentent tota-
lement cette théorie.
Notre cerveau fonc-
tionne bien dans son
intégralité. on n’ob-
serve pas de zones qui
resteraient inactives.