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anform !
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avril - mai 2015
“Moi, je lui raconte mes
peurs d'enfant et comment
je les ai surmontées.”
Brice, 38 ans
“Il garde une petite lampe
de poche près de son
coussin. C’est un rayon
laser magique pour faire
fuir les monstres.”
Henri, 30 ans
nos
enfants
situation. Par exemple, la peur des
monstres peut être liée à celle du noir
ou d’être seul (angoisse de sépara-
tion). On peut alors mettre en place
des stratégies qui vont le rassurer
(laisser une lumière, la porte entrou-
verte, dormir avec un doudou, rituel
d’endormissement…) ;
• s’il se réveille la nuit, effrayé, il est
bon d’aller tout de suite le récon-
forter, l’écouter sans l’interrompre,
puis l’aider à différencier la réalité de
son imagination. Sans tomber dans
le piège de le prendre dans son lit.
Il vaut mieux le rassurer dans son
espace.
Faut-il continuer
à leur lire des histoires
qui font peur ?
Il n'est pas nécessaire d'évacuer les
méchants des histoires. Il ne s’agit sur-
tout pas de les surprotéger. Bien sûr,
si l’enfant a peur des monstres, mieux
vaut éviter de lui lire une histoire de
monstre avant d’aller au lit ! Mais les
histoires peuvent aider à surmonter les
peurs. Et, quand le héros triomphe sur
le mal, c’est aussi le triomphe
de l'enfant qui s’est identifié au
héros tout au long du récit. Les
contes créoles, parce qu’ils
sont racontés devant plusieurs enfants,
lui permettent de s'apercevoir qu’il n’est
pas le seul à avoir peur, que ses an-
goisses sont normales et peuvent
être partagées.
quand faut-il consulter ?
Avant de consulter, il faut tenter
quelques stratégies. Les parents sont
les mieux placés pour décoder ces per-
turbations et l’encourager à les dépas-
ser. Une peur devient pathologique
quand elle provoque une souffrance,
quand elle devient trop présente, trop
intense, qu’elle dure, quand l'enfant
change son fonctionnement habituel…
Si malgré votre accompagnement,
rien n’y fait, consultez son pédiatre, il
connaît bien l’enfant et saura l’orienter
vers un psychologue, si nécessaire.
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