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avril - mai 2015
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anform !
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“Quand ma fille fait des cauchemars,
je l’aide à réinventer son rêve. Elle me
raconte son cauchemar et je l’aide à
changer la fin pour qu’elle soit plus drôle.
En général, on fait une farce au monstre et
ça nous fait bien rire !”
Nelly, 36 ans
• Le bébé de 8/10 mois peut être
confronté à l’angoisse du 8
e
mois.
Devant des visages inconnus, il a peur.
Il a besoin d’être rassuré par la parole
sécurisante de sa maman pour accep-
ter le contact avec de nouvelles per-
sonnes. Àcet âge, la peur du noir n’est
pas encore présente.
• À 1 an, l’enfant peut avoir peur de
certains jouets, d’un bruit soudain (le
téléphone, la débroussailleuse, une
moto qui passe dans la rue), du fait de
se retrouver seul dans un nouvel envi-
ronnement (la crèche, par exemple).
• Vers 2-3 ans, il peut avoir peur des
personnages fantastiques : clown, père
Noël, "mas"du carnaval…
• L’enfant de 4-5 ans aura peur des
monstres, tandis que celui de 6-7 ans
a des peurs plus spécifiques : peur des
voleurs, d’être kidnappé, d’avoir un
accident de voiture…
Pour résumer, avant 2 ans, leurs peurs
sont en général assez spontanées. Puis
arrivent les peurs passagères (clown,
créatures imaginaires comme les sor-
cières ou les fantômes), puis des peurs
plus spécifiques (peur d’un insecte) et
plus concrètes (peur des voleurs).
que faire pour aider
un enfant qui a peur ?
Dans tous les cas, l’important n’est pas
tant de chercher la nature de la peur
que de l’accompagner et de recon-
naître sa peur. Le parent joue un rôle
essentiel. Le réconforter va l'aider à
se sentir en sécurité. Ce sentiment lui
donne du courage pour affronter ses
peurs. Le parent est un “référent” dans
la peur de l’enfant. D’ailleurs, une peur
peut avoir été “transmise” par les pa-
rents. Un enfant qui a peur des scolo-
pendres a certainement vu ses parents
sursauter devant cet animal. Il imite ce
qu’il perçoit dans son environnement
proche. Quelques conseils :
• ne pas minimiser sa peur ;
• ne pas focaliser dessus. Aller au
rythme de l'enfant plutôt que de le
forcer à s’y confronter ;
• ne pas le gronder, le ridiculiser,
même si sa peur vous paraît irraison-
née ou anodine ;
• progressivement, l’encourager à en
parler. Vous pouvez lui proposer de
la dessiner ;
• il faut chercher avec lui la solution
qui l’aidera à mieux contrôler la
nos
enfants
“Aux grands maux les grands
moyens ! À la maison, on
a confectionné un pschitt
anti-monstre avec de l’eau
parfumée. Tous les soirs,
avant d’aller au lit, on fait
le tour de la chambre pour
“pschitter” les monstres et les
faire fuir.”
Marie, 41 ans
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