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anform !
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février - mars 2015
bien-être
Créature de rêve
Sexe :
Faire l’amour à trois, dans un lieu insolite, avec un(e)
inconnu(e)… Que révèlent vos fantasmes les plus
fous ? Décryptage avec Claudie Caufour, thérapeute
en psychologie, en sexologie clinique et thérapeute
de couple.
PAR MSR
décryptez
vos
fantasmes !
T
out le monde a des fan-
tasmes. Sauf que les
hommes en parlent plus
facilement que les femmes.
Seulement 43 % d’entres elles osent,
autant que les hommes, réaliser leurs
fantasmes sexuels. 18 % avouent
mêmequ’il leur arrivedesesentir hon-
teuses de certains désirs*. Alors, faut-il
avoir honte de ses fantasmes ?
“Les
fantasmes animent le désir sexuel. Ce
sont des images qui nous viennent à
l’esprit et permettent d’accéder plus
rapidement au désir et à l’excitation. Il
ne faut donc pas les réfréner”
, approuve
Claudie Caufour, thérapeute en sexo-
logie clinique. C’est une production
de l’imaginaire qui permet de prendre
quelques distances avec la réalité. Ex-
plorer ses fantasmes permet de mieux
comprendre nos besoins, notre sexua-
lité.
“Dans le couple, ils apportent de
la passion, de l’érotisme, du piment. Ils
jouent donc un rôle positif dans notre
vie amoureuse.”
Àconditioncependant
qu’ils nesoient pas unpassageobligé.
“Quand il devient indispensable de
réaliser son fantasme pour parvenir à
l’excitation, il peut y avoir un problème,
un trouble. Si un homme n’est plus
capable d’avoir du plaisir sans que sa
femme soit obligée de se déguiser, si le
scénario est nécessaire pour être excité,
cela peut être révélateur d’un trouble du
code de l’excitation.”
Enfin, réaliser ses
fantasmes sexuels doit se fairedans le
respect del’autre, sans empiéter sur les
désirs dupartenaire. Car, par exemple,
faire l’amour à trois si votre partenaire
n’en a pas réellement envie, pourrait
mettrevotrecoupleenpéril.
*EnquêteIpsospour
Psychologies magazine,
avril 2014.