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anform !

décembre - janvier 2015

Pour vous donner une image, si la main

ne serre pas le stylo, il tombe… Il faut

donc muscler son périnée, en prendre

conscience pour pouvoir le contracter vo-

lontairement et jouer avec. L’homme aus-

si a un périnée qu’il peut faire travailler.

La base du pénis s’ancre dans le périnée.

Cette base doit être solide. Un périnée

trop tendu peut engendrer des éjacula-

tions trop rapides. Un périnée trop mou

peut provoquer des difficultés d’érection.

Comment bien bouger

son corps ?

Il vous faut prendre conscience de votre

bassin. C’est à partir du bassin que vous

pourrez mieux bouger votre corps et ani-

mer vos sensations génitales puisqu’il

abrite à la fois votre périnée et vos organes

génitaux. C’est le temple du plaisir !

Faut-il laisser parler

ses fantasmes ?

Ne considérer la sexualité qu’à travers

des jugements moraux, c’est maintenir

un système de pensée qui limite l’accès

au bien-être sexuel. Les fantasmes ani-

ment le désir sexuel. Les fantasmes sont

des images qui nous viennent à l’esprit

et font monter l’excitation. Il ne faut donc

pas les réfréner. Nombre de femmes

m’avouent avoir un fantasme de viol. Cela

peut paraître choquant mais, en réalité, ce

fantasme évoque leur envie de vivre une

sexualité intense, beaucoup plus stimu-

lante.

Y a-t-il des positions plus

favorables à l’excitation ?

C’est surtout la façon dont on érotise la

position qui compte et la représentation

que l’on s’en fait. La femme romantique

va préférer des positions où elle peut

voir son partenaire dans les yeux. Les

hommes, eux, ont tendance à aimer la

position de levrette (à quatre pattes). La

vue des fesses et du bassin leur procure

un plaisir intense. Cette position est par-

fois décriée par certaines femmes qui se

sentent soumises. Pourtant, c’est une

position dans laquelle la stimulation vagi-

nale est profonde, intense. La position

du missionnaire est aussi très agréable à

condition que l’homme n’écrase pas sa

partenaire de tout son poids !

Comment connaître l’origine

de nos blocages ?

Les blocages viennent de notre système

de pensées (nos connaissances, nos

croyances, notre éducation, nos idéali-

sations). Comment s’aimaient mes pa-

rents ? Avaient-ils des gestes de tendresse

l’un envers l’autre, ou étaient-ils plutôt

distants ? Comment ma mère m’a-t-elle

parlé de mes premières règles ? Mes pa-

rents m’ont-ils interdit la masturbation ?

Comment les adultes ont-ils répondu

à mes questions sur la sexualité ? Bien

évidemment, il ne s’agit pas de donner

à voir sa propre sexualité à ses enfants ni

d’être proactifs sur le sujet mais bien de

répondre aux questions qu’ils se posent

avec des mots adaptés. Il est important

d’avoir un discours parental ou sociétal

explicatif et neutre de la sexualité. Actuel-

lement, hormis le discours sur les risques

de grossesse ou les maladies sexuelle-

ment transmissibles, rien n’est fait sur le

sujet. La sexualité est souvent présentée

comme un danger. Attention aussi aux

codes véhiculés par internet et les

films pornographiques. Ils créent des

images faussées de la réalité, dispro-

portionnées, qui peuvent installer des

troubles dans le vécu sexuel, voire des

dérives. Il est urgent que notre société

repense l’éducation sexuelle en termes

de connaissance de son corps et de

respect de celui de l’autre.

•••

bien-être