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janvier - février 2017

anform !

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Les infections sexuellement

transmissibles (IST)

connaissent une véritable

explosion depuis une

dizaine d'années. En

cause, le recul du

safe sex

et le développement du

sexe oral. Hormis le Sida

et l'hépatite B, la majorité

des IST se manifestent par

des signes uro-génitaux.

Avec le Dr Gérard Cariou,

urologue, Comité

infectiologie de l'AFU et le

Pr Albert Sotto, maladies

infectieuses et tropicales,

CHU de Nîmes.

Par l’assoCiation FranÇaise D’uroloGie (aFu)

LE

SAVIEZ-VOUS ?

La présence d'une IST

dans les voies génitales multiplie

par 2 à 5

le risque d'être

contaminé par le vih

lors d'un rapport non protégé.

Dans la pratique de l'urologue,

c'est l'IST la plus fréquemment

rencontrée. Assez répandue avant

l'épidémie de Sida, sa fréquence

avait chuté dans les années 1990.

Depuis 2005, en revanche, elle est

en recrudescence (15 000 cas

diagnostiqués en 2014). Chez

l'homme, la maladie est toujours

symptomatique. Son nom populaire

(chaude-pisse) est très évocateur.

Le sexe oral est-il risqué ?

“Dans ma pratique, je vois beaucoup de gonococcies transmises par

fellation,

explique le Dr Gérard Cariou.

Une rumeur s'est répandue affir-

mant que la salive était antiseptique, qu'elle était notamment capable de

neutraliser le VIH, et que le sexe oral était donc sans danger.C'est faux !”

Tous les rapports peuvent être contaminants. Le gonocoque infecte aussi

bien les voies génitales que le rectum ou le pharynx.

La gonococcie provoque une uré-

trite aiguë responsable d'une sen-

sation de brûlure à la miction. Pour

la femme en revanche, elle est peu

symptomatique. La maladie se tra-

duit souvent par une petite irritation

de la vulve (vulvite),quelques écou-

lements vaginaux (leucorrhées) et

des signes urinaires (urétrite) que

la patiente peut confondre avec une

cystite (infection urinaire).

Les gonococcies