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anform !
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janvier - février 2017
traitement reste la prise constante
d’insuline. Mais dans le cas du dia-
bète de type 2, les plantes peuvent
jouer un vrai rôle. Ce “diabète gras”
se déclenche lorsque le pancréas
ne produit plus assez d’insuline
pour parvenir à réguler l’excès de
glucose, notre “sucre naturel”. Or,
le glucose, sorte de carburant pour
notre organisme, est indispensable
à la vie, à notre activité musculaire
et cérébrale en particulier.
Bien choisir ses plantes
Certaines plantes aident à stimu-
ler la sécrétion d’insuline, ou “
en
miment l’action, comme un double
de clé”
, observe Élisabeth Félicie-
Dellan. Le paroka, en décoction des
feuilles (30 g/l d’eau) ou sa coque,
cuite à feu doux, sans eau, en ôtant
les graines toxiques,
“fait chuter le
taux de sucre, protège les cellules
du pancréas et optimise l’action
de l’insuline. Mais le paroka est à
prendre avec prudence si on prend
déjà un traitement hypoglycémiant.
Si la glycémie chute trop, c’est l’hy-
poglycémie”
, avertit Tatiana Osmar.
Elle est déconseillée aux femmes
enceintes, tout comme l’écorce
de cannelle qui, elle, optimise la
fonction de l’insuline.
“La cannelle
devient toxique si le dosage est trop
élevé. Elle peut être irritante pour la
muqueuse digestive. Et attention
aux risques d’allergie ! Utilisez 7 à
10 g/l en décoction”
, conseille Ma-
rie Gustave. Pour stimuler la sécré-
tion de l’insuline, elle recommande
la liane serpent (très amère) en
décoction ou en macération, à rai-
son de 30 g /l. Et pour la digestion
des sucres lents avec diminution
de la glycémie du sang, l’auber-
gine ou encore la grenn an ba fèy,
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entrée à la pharmacopée française
en 2013. Mais cette dernière peut,
en surdosage, provoquer une toxi-
cité hépatique et rénale.
“D’autres
plantes s’avèrent efficaces : caï-
mite, jamblon, Aloe vera, etc. Les
principes actifs de ces plantes ont
été vérifiés. Attention aux informa-
tions que vous trouvez sur internet
et inquiétez-vous toujours de leur
provenance”
, alerte Marie Gustave.
“Il est capital de bien connaître la
posologie, afin de se soigner et non
de s’empoisonner”
, poursuit Marie
Gustave. En infusion, elle préconise
5 g de feuilles maximum, de préfé-
rence hachées menu, concassées
dans une tasse de thé d’eau bouil-
lante (25 cl), à boire lors du repas
(utilisez un peu plus d’eau pour
la décoction). “
Il vaut mieux parler
en grammes plutôt qu’en feuilles,
car toutes les feuilles n’ont pas la
même taille !”
une tasse par jour
Toujours filtrer avant de boire, en
particulier la citronnelle dont les
feuilles possèdent des micro-
filaments.
“Pour les plantes pré-
sentant une toxicité en surdosage
(grenn an ba fèy…),
je conseille
de boire une tasse par jour,dans un
temps limité, et surtout en accord
avec son médecin
”, avise Tatiana
Osmar. L’infusion ou la macération
se conserve 24 h au réfrigérateur
et la décoction, 48 h. Enfin, même
si nous avons un terrain génétique
plus ou moins favorable au diabète,
c’est bien l’alimentation moderne,
trop riche en sucre et en graisses,et
le manque d’activité physique qui
sont à l’origine de la maladie.
“Les
plantes n’empêchent pas l’appari-
tion du diabète et ne le guérissent
“Avant toute
consommation
de plante,
prenez
l’avis d’un
spécialiste.”