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juillet - août 2016
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2 QUESTIONS À…
Jenny Thorin,
psychologue clinicienne
Comment l’aider ?
- En acceptant que son enfant passe par
toutes les étapes du travail de deuil. même
si pour vous il traverse une amourette sans
intérêt. c’est comme cela qu’il se construit et
s’arme pour les prochaines déceptions.
• Le déni :
“Ma doudou va revenir.”
• La colère :
“C’est dégueulasse ce qu’il
m’a fait.”
• Le marchandage :
“Peut-être que si
je change, si je fais tout ce qu’elle me
demande, elle reviendra.”
• La dépression :
“C’est mort ! Il ne va
plus jamais revenir. C’est foutu !”
• L’acceptation :
“C’est mieux ainsi, je lui
souhaite d’être heureux.”
- En proposant à votre ado de nouveaux
centres d’intérêts.
“Un seul être vous
manque et tout est dépeuplé”
, disait lamar-
tine. Un voyage, une sortie, des activités nou-
velles (bénévolat, sport, randonnée, plongée
sous-marine, photographie, théâtre…) lui
permettront de déplacer la charge affec-
tive et émotionnelle vers autre chose et de
relativiser.
- En lui suggérant une technique concrète :
tenir un journal intime personnel et confiden-
tiel. il pourra y écrire tous ses ressentis, ses
vécus. cela lui permettra de prendre de la
distance par rapport à son histoire d’amour,
de la relativiser et peut-être même d’en rire.
interdiction pour vous d’y aller fouiner ! Vous
risqueriez de briser la confiance qu’il vous
accorde.
Jusqu'à quel point les parents
peuvent-ils aider leurs enfants ?
En cas de changement dans les compor-
tements (isolement, conduite à risque), il
ne faut pas hésiter à passer le relais à un
professionnel tel qu’un psychologue ou un
psychiatre. le chagrin d’amour peut venir
réveiller un abandon psychologique passé,
un parent peu disponible ou absent, par
exemple.