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anform !
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mai - juin 2015
nos
enfants
Le tatouage en questions
Comment choisir son tatoueur ?
C’est une tâche importante car l’engagement
est définitif. Le premier critère va évidem-
ment se baser sur l’hygiène du salon qui doit
être irréprochable. Ensuite, il faut choisir en
fonction du style du tatoo que l’on souhaite.
Souvent, les tatoueurs se spécialisent dans un
style : tribal, polynésien, réaliste, old school,
de couleurs ou noir et gris, par exemple. Cela
démontre un engagement artistique plutôt
qualitatif d’ailleurs. Enfin, il est de son devoir
de vous donner les consignes pour la phase
de cicatrisation. Attention, soleil et baignades
ne font pas bon ménage avec le tatouage.
Ça fait vraiment mal ?
La douleur est une notion subjective et très
variable selon les individus. Et certaines
parties du corps sont plus sensibles que
d’autres, comme les côtes, le bas du dos, les
pieds, poignets, genoux et chevilles. Toutes
les parties où la peau est fine. Au contraire,
là où le muscle et le gras sont plus présents,
la douleur sera plus facilement supportable
(épaules, fesses, ventre, mollets, extérieur du
haut du bras, par exemple). En réalité, ce sont
les premières minutes les plus douloureuses
car il faut que le cerveau assimile la douleur.
Il existe bien des crèmes anesthésiantes qui
s’obtiennent uniquement sur ordonnance
mais leur efficacité est très relative et elles
rendent parfois le travail du tatoueur plus diffi-
cile en durcissant la peau. Le mieux est quand
même de bien connaître et d’écouter son
corps, de rester calme et détendu.
Combien ça coûte ?
Difficile de donner une fourchette de prix
mais il existe deux méthodes tarifaires. Soit
le tatoueur établit le prix en fonction du
tatoo, sa taille, le motif et sa complexité, soit
il pratique un tarif horaire. Dans ce cas-là, on
oscille entre 50 et 100 euros de l’heure. À cela
il faut ajouter l’éventuelle notoriété de l’artiste
qui peut faire grimper les prix.
Des règles d’hygiène ?
L’hygiène est indispensable car il en va de
votre santé. Ce n’est pas dangereux, nous ne
sommes plus dans un rituel de passage ances-
tral avec ustensiles artisanaux. Il peut toutefois
exister, sans précaution d’usage, des risques
de contamination croisée ou de transmission
de maladies virales. Il faut donc que le travail
soit réalisé dans des conditions d’aseptie
idéales. L’utilisation de matériel à usage
unique (gants, aiguilles, conteneurs d’encre),
la stérilisation, le nettoyage, la protection du
plan de travail sont essentiels. La peau doit
être propre et la zone désinfectée avec une
solution antiseptique. Sauf diabète, hémo-
philie ou risque épileptique, tout le monde
peut se faire tatouer. Attention toutefois, si
vous avez un terrain allergique, à eczéma, des
grains de beauté trop importants... Mieux vaut
dans tous les cas, consulter préalablement un
médecin.