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mars - avril 2015

anform !

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“Quand ma fille fait des cauchemars,

je l’aide à réinventer son rêve. Elle me

raconte son cauchemar et je l’aide à

changer la fin pour qu’elle soit plus drôle.

En général, on fait une farce au monstre et

ça nous fait bien rire !”

Nelly, 36 ans

confronté à l’angoisse du 8

e

mois.

Devant des visages inconnus, il a

peur. Il a besoin d’être rassuré par

la parole sécurisante de sa maman

pour accepter le contact avec de

nouvelles personnes. À cet âge, la

peur du noir n’est pas encore pré-

sente.

• À 1 an, l’enfant peut avoir peur de

certains jouets, d’un bruit soudain

(le téléphone, la débroussailleuse,

une moto qui passe dans la rue),

du fait de se retrouver seul dans un

nouvel environnement (la crèche,

par exemple).

• Vers 2-3 ans, il peut avoir peur des

personnages fantastiques : clown,

père Noël, "mas"du carnaval…

• L’enfant de 4-5 ans aura peur des

monstres,tandis que celui de 6-7 ans

a des peurs plus spécifiques : peur

des voleurs, d’être kidnappé, d’avoir

un accident de voiture…

Pour résumer, avant 2 ans, leurs

peurs sont en général assez spon-

tanées. Puis arrivent les peurs pas-

sagères (clown, créatures imagi-

naires comme les sorcières ou les

fantômes), puis des peurs plus spé-

cifiques (peur d’un insecte) et plus

concrètes (peur des voleurs).

Que faire pour aider

un enfant qui a peur ?

Dans tous les cas, l’important n’est

pas tant de chercher la nature de la

peur que de l’accompagner et de re-

connaître sa peur.Le parent joue un

rôle essentiel. Le réconforter va l'ai-

der à se sentir en sécurité. Ce sen-

timent lui donne du courage pour

affronter ses peurs. Le parent est un

“référent” dans la peur de l’enfant.

D’ailleurs, une peur peut avoir été

“transmise” par les parents. Un en-

fant qui a peur des scolopendres a

certainement vu ses parents sursau-

ter devant cet animal.Il imite ce qu’il

perçoit dans son environnement

proche.Quelques conseils :

• ne pas minimiser sa peur ;

• ne pas focaliser dessus. Aller au

rythme de l'enfant plutôt que de

le forcer à s’y confronter ;

• ne pas le gronder, le ridiculiser,

même si sa peur vous paraît irrai-

sonnée ou anodine ;

• progressivement, l’encourager à

nos

enfants

“Aux grands maux les grands

moyens ! À la maison, on

a confectionné un pschitt

anti-monstre avec de l’eau

parfumée. Tous les soirs,

avant d’aller au lit, on fait

le tour de la chambre pour

“pschitter” les monstres et les

faire fuir.”

Marie, 41 ans