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anform !
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novembre - décembre 2015
question d'actu
© FoToLIA
cocement et pendant plusieurs an-
nées mais ont arrêté leur traitement
pour des raisons personnelles ou
médicales. Un abandon qui, contrai-
rement à ce que l'on observe d'habi-
tude, n'a pas conduit à la réappa-
rition du virus dans leur sang. Une
fois encore, leur organisme semble
le garder sous contrôle. Ces rémis-
sions seraient durables, puisqu'elles
persistent depuis 9 ans en moyenne.
Environ 7 % des malades traités dès
la période de primo-infection pour-
raient vivre ainsi normalement sans
traitement.
VACCIN
ANTI -SIDA
Alors que les traitements ont pro-
gressé, la recherche de vaccin, elle,
se heurte à la capacité de mutation
très importante du virus, qui le rend
capable d'évoluer très rapidement. Il
s'agit,pour les équipes de recherche,
de mettre au point un vaccin ca-
pable d'arborer des caractéristiques
les plus vastes possibles de diffé-
rentes variantes du virus afin que
l'organisme apprenne à le recon-
naître et à l'attaquer efficacement en
cas d'infection ultérieure. Le vaccin
anti-Sida le plus avancé aujourd'hui
est un vaccin “thérapeutique”. Des-
tiné aux personnes déjà infectées,
il stimule le système immunitaire
et l'aide à détruire le virus. Mis au
point par une petite start-up fran-
çaise,
Biosantech
à Sophia Antipolis,
il a été testé sur 48 patients, et ses
résultats sont très attendus.S'ils sont
positifs, il devrait être proposé à un
échantillon de malades plus large
et significatif. Mais d'autres pistes
de vaccins permettent d'envisager,
un jour, que les malades puissent
contrôler le virus sans prendre d'an-
tirétroviraux.Siles vaccins proposent
d'amener le système immunitaire à
contrôler le virus, d'autres équipes
de recherche envisagent carrément
de... le faire disparaître ! L'espoir est
venu d'un cas particulier. Dans le
cadre du traitement de son cancer,
Timothy Brown, qui était par ailleurs
séropositif, a reçu en 2007 des cel-
lules de moelle osseuse prélevées
sur un donneur porteur d'une mu-
tation génétique rare qui rend ses
lymphocytes imperméables au virus.
Aucun virus n’a été détectable après
l’arrêt du traitement.Celui-ci semble
désormais
guéri.Sila rareté de cette
mutation génétique rend impossible
de généraliser ce type de traitement,
cette guérison ouvre de nouvelles
pistes pour la recherche.
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ma
santé
Autotest, comment
ça marche ?
Pour qui ?
Tout le monde, même les
mineurs.
Pour quoi ?
Se rassurer ou se soigner,
3 mois après avoir eu une
relation sexuelle à risque.
Combien ?
Entre 25 et 30 euros.
Quelle fiabilité ?
99 % si la contamination a plus
de 3 mois.
Fonctionnement ?
Un autopiqueur prélève une
goutte de sang au bout du
doigt, à déposer sur une
bandelette. Au bout d'un
quart d'heure, 1 ou 2 raies
roses apparaissent. Dans
le deuxième cas, le test
est positif. contactez votre
médecin.