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novembre - décembre 2015

anform !

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©FUSE ;ISTocK

laitement, a été considérablement

réduit. Alors qu’environ 1 enfant sur

5 né de mère séropositive naissait

infecté, les nouveaux protocoles de

traitement des femmes enceintes,

voire de l'enfant,font passer ce chiffre

à 1 sur 100.Les traitements sont de-

venus plus efficaces et plus faciles à

prendre.Fini les cocktails d'une ving-

taine de pilules à prendre à heure

fixe. Aujourd'hui, le traitement du

séropositif se réduit à une poignée

de médicaments quotidiens, voire

un seul dans certains cas. Ils restent

cependant agressifs et provoquent

de nombreux effets secondaires,

parfois graves : diarrhées, nausées,

neuropathies (affection des cellules

nerveuses), lipodystrophie (modifi-

cation de la répartition des graisses

dans le corps), effets psycholo-

giques (vertiges, troubles d'humeur,

dépression)... Ces progrès dans les

traitements permettent d'envisager

que l'on puisse guérir un jour du

Sida. Cela pourrait déjà être le cas

EN

CHIFFRES

En 2014,

37 millions de personnes

vivaient avec leVIH dans le monde.

40 % avaient accès à un traitement antirétroviral

(contre 23% en 2010).2millions de personnes

ont été nouvellement infectées par leVIH

(contre 3millions en 2000).

1,2million de malades sont décédés

(contre 2millions en 2005).

ma

santé

d'une jeune Française de

18 ans, dont l'histoire vient

d’être révélée. Celle-ci,

contaminée par sa mère à

la naissance, a été traitée

aussitôt.Mais elle a stoppé

son traitement au bout de

6 ans. Elle vit depuis 12 ans

sans traitement et sans trace

de virus dans le sang. Même s'il

est encore présent dans ses cellules,

celui-ci est inactif. Comme si son

corps avait appris à vivre avec et à

le contrôler. Mais, comme l'indique

le docteur Constance Delaugerre,

présidente du comité scientifique

et médical de Sidaction, il ne s'agit

encore que d'un “cas unique”, qui

n'est peut-être pas généralisable.

CAS DE RÉMISSION

Une vingtaine d'autres séropositifs,

en France, sont aussi considérés

en rémission. Il s'agit cette fois-ci

de personnes contaminées à l'âge

adulte,qui ont été soignées très pré-