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anform !
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novembre - décembre 2015
Sida :
où en est
la recherche ?
PAR ANNE DEBROISE
Autotests, trithérapies,
vaccins… ces dernières
années, la recherche a
fait des pas de géant,
qui se traduisent sur le
terrain par un recul de
la maladie. Et l'espoir de
la voir, un jour, réduite
au rang des maladies
communes.
Espoir
D
epuis septembre 2015,
les pharmacies fran-
çaises proposent à la
vente des autotests VIH.
Accessibles sans ordonnance, ces
dispositifs permettent de dépister
le virus du Sida (VIH) chez soi. La
ministre de la Santé à l'origine de
cette libéralisation, Marisol Touraine,
espère ainsi diminuer le nombre de
malades qui s'ignorent, qui seraient
30 000 sur les 150 000 Français
porteurs du VIH. Cette évolution
permettrait non seulement de les
soigner, mais aussi de leur éviter de
contaminer les autres sans le savoir.
Un dépistage précoce se justifie
d'autant plus que le Sida n'appa-
raît souvent que de longues années
©FUSE
après l'infection. Quand le virus a
déjà détruit une grande quantité de
sa cible dans l'organisme : les lym-
phocytes CD4, chefs d’orchestre du
système immunitaire. Or, s'ils sont
administrés avant que la popula-
tion de ces lymphocytes ne soit trop
basse, les traitements antirétroviraux
actuels permettent désormais aux
porteurs du virus de vivre aussi long-
temps que la population générale.
NOMBREUX
EFFETS SECONDAIRES
Ils peuvent même, désormais, envi-
sager plus sereinement d'avoir des
enfants. Le risque de transmission
du virus de la mère à l'enfant,lors de
l'accouchement et au cours de l'al-
ma
santé