

septembre - octobre 2015
•
anform !
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©IStock
1. Sommes-nous plus intelligents
que nos grands-parents ?
Notre quotient intellectuel (QI)a
augmenté de 20 points en 60 ans !
C’est la conclusion des chercheurs
britanniques du King’s College de
Londres. Ils ont analysé plus de
400 études sur le quotient intellec-
tuel et confirment une progression
du QI de 3à5 points par décennie.
C’est ce que l’on appelle “l’effet
Flynn”, du nom du chercheur néo-zé-
landais James Richard Flynn, qui a
fait le premier ce constat. C’était àla
fin des années 1970. Cela signifie-t-il
que nos grands-parents étaient
faibles d’esprit ? Pas vraiment… En
réalité, ces différences s’expliquent
par une plus grande familiarité avec
les tests d’intelligence, un allonge-
ment de la durée des études, une
meilleure compréhension par les
parents des pratiques éducatives.
Et puis, la place grandissante de
Dossier
la technologie nous invite sans
cesse àcomprendre le fonctionne-
ment de nouveaux appareils. Et si
autrefois laver son linge impliquait
des aptitudes motrices (lavage àla
main), aujourd’hui cela implique des
représentations symboliques (les
instructions de la machine àlaver).
Nos arrière-grands-parents avaient
une intelligence plus pratique. Nous
avons une intelligence plus abstraite.
Pour James Richard Flynn,
“l’effet
Flynn ne signifie pas que nous deve-
nons plus intelligents au fil du temps,
mais que nos priorités changent. Nos
cerveaux ne sont pas différents […]
mais ils se différencient parce que
nous exerçons des parties diffé-
rentes”.
En clair, notre QI est plus
élevé mais nous ne sommes pas
plus intelligents que les générations
précédentes.
Seulement 10 %
de nos capacités ?
L’idée selon laquelle nous
n’utiliserions que 10 %
de nos capacités est un
mythe ! Les 90 % restants
seraient un gisement
inexploité qui, s’il était
développé, pourrait nous
donner des pouvoirs pa-
ranormaux
(télépathie,
etc.) ! Malheureusement,
les techniques modernes
d’imagerie par résonance
magnétique démentent
totalement cette théorie.
Notre cerveau fonctionne
bien dans son intégrali-
té. on n’observe pas de
zones qui resteraient inac-
tives.