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septembre - octobre 2015

anform !

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P

eut-on soustraire ses

enfants aux vaccina-

tions obligatoires ? C'est

la question qui a été

posée au Conseil constitutionnel

début 2015. Les sages devaient se

prononcer sur le cas d'un couple

de l'Yonne, Marc et Samia Larère,

convoqués devant le tribunal cor-

rectionnel d'Auxerre parce qu'ils re-

fusaient de vacciner leurs 2 enfants.

3 750 EUROS D'AMENDE

La réponse est tombée le 20 mars

dernier : le code de la santé pu-

blique doit être respecté. C'est-à-

dire que, sauf en cas de contre-in-

dication médicale, tous les enfants

résidants sur le territoire français

doivent être vaccinés contre la di-

phtérie et le tétanos avant l'âge de

18 mois, et contre la poliomyélite

(vaccin et rappels) avant 13 ans. À

ces vaccins obligatoires, les Guya-

nais doivent ajouter celui contre la

fièvre jaune (vaccination anti-ama-

rile). Ces vaccins concernent des

maladies graves (voir encadré). En

mettant l'individu au contact avec un

•••

microbe inactivé, ils lui permettent

de développer les outils pour lutter

contre la maladie avec rapidité et

efficacité en cas de réelle infection.

Mais la vaccination ne protège pas

seulement l'individu, elle empêche

aussi la propagation d'une maladie,

en interdisant àun microbe de proli-

férer et de se répandre àpartir d'un

organisme malade. La vaccination

protège donc tous ceux qu'il aurait

pu contaminer (et que ceux-ci au-

raient également contaminés, etc.),

notamment les personnes fragiles

pour lesquelles la maladie pourrait

être fatale. La vaccination est donc

une question de santé publique. Les

États organisent des campagnes de

vaccination générale et la rendent

parfois obligatoire. Le premier vac-

cin obligatoire, en France, fut celui

de la variole. Cette obligation s'est

révélée efficace après la Seconde

guerre mondiale quand un règle-

ment interdisant l'inscription des

enfants non-vaccinés dans les éta-

blissements scolaires a été adop-

té. Cette stratégie, conjuguée à

question d'actu

Des maladies graves

Les vaccins obligatoires

concernent des maladies

qui furent responsables de

millions de morts et de handi-

caps sévères au XX

e

siècle.

La poliomyélite,

qui peut

provoquer des paralysies des

membres inférieurs, au-

jourd'hui quasiment éradi-

quée dans le monde.

• La diphtérie,

une forte an-

gine, en recrudescence dans

le monde.

• Le tétanos,

une infection

du système nerveux, touche

encore 500 000 personnes

par an.

• La fièvre jaune,

une

infection hémorragique

propagée par les moustiques

Aedes, toucherait environ

200 000 personnes chaque

année.

© FotoLIA ; IStockPHoto ;