

mai - juin 2015
•
anform !
51
ma
santé
• Saignements menstruels abon-
dants, règles douloureuses, saigne-
ments en dehors des règles…
• Douleurs ou inconfort pendant les
rapports sexuels.
• Sensations de pesanteur dans le
bas-ventre, envies fréquentes d’uri-
ner, constipation… dans le cas de
fibromes très volumineux.
“Les principaux symptômes qui font
suspecter une pathologie myoma-
teuse sont les ménorragies (ndlr :
menstruations abondantes et pro-
longées),
explique le docteur Karine
Tilatti, gynécologue.
Mais il est indis-
pensable de compléter par un examen
clinique et de réaliser une échographie
pour confirmer le diagnostic.”
DES COMPLICATIONS ?
• Si les règles ou les saignements en
dehors des règles sont abondants,
on peut craindre l’hémorragie, pou-
vant entraîner une anémie.
• Un fibrome volumineux peut empê-
cher la nidation de l’embryon et,
par conséquent, créer des troubles
de la reproduction. Pendant une
grossesse, les fibromes peuvent
entraîner des douleurs, une fausse-
couche ou un accouchement pré-
maturé s’ils sont trop gros, car ils
empêchent le développement nor-
mal de l’enfant.
• Plus exceptionnel, ils peuvent com-
primer des organes voisins (ure-
tères, c’est-à-dire canaux urinaires
qui relient les reins à la vessie, et
rectum) créant des douleurs et
d’autres troubles (envies fréquentes
d’uriner, pesanteur, faux besoins,
constipation…).
TRAITEMENTOUOPÉRATION?
En premier lieu, seuls les fibromes
présentant des symptômes gênants
sont traités. Avant de réaliser tout trai-
tement ou intervention chirurgicale, on
tiendra compte de l’âge de la femme
et de son désir de grossesse, des pro-
portions des fibromes, de leur nombre
et de leurs impacts sur les organes
voisins. Les traitements médicamen-
teux, essentiellement préconisés en
cas de saignements, consistent en
des dérivés de la progestérone ou
des antigonadotropes (qui inhibent
la synthèse et la libération des hor-
mones sexuelles) pour diminuer la
production d’œstrogènes et les sai-
gnements.
“En cas de symptômes
plus graves, tels que saignements très
importants ou complications, il faudra
opérer,
prévient le Dr Tilatti. Parmi les
traitements chirurgicaux,
on distingue
la myomectomie de l’hystérectomie.
La myomectomie est réalisée quand
il n’y a qu’un ou peu de fibromes.
L’hystérectomie est pratiquée lorsqu’il
y a plusieurs fibromes. Elle n’est pro-
posée qu’aux femmes qui n’ont plus
de désir d’enfants, précise le médecin.
Une alternative existe : l’embolisation
utérine qui consiste à injecter des mi-
crobilles dans les artères nourricières
des fibromes afin de les obstruer. Ils
finissent par se nécroser, sans toute-
fois disparaître.”
3 types de fibromes
Fibrome
intramural
Le plus
fréquent. Se
forme dans
la couche
musculaire
de la paroi
utérine.
Fibrome
sous-muqueux
Le plus rare. Se forme
sous la muqueuse
et entraîne des
saignements importants.
Fibrome
sous-séreux
Sa formation
a lieu à
l'extérieur
de la paroi
utérine.
Utérus
Ovaire
Vagin
Trompe