

mai - juin 2015
•
anform !
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Anciennement appelé psychose maniaco-
dépressive, le trouble affectif bipolaire se
traduit par une alternance d’états dépressifs
et de forte excitation, pendant des phases
de plus de 15 jours, parfois entrecoupées de
phases de normalité clinique. La difficulté,
c’est que ce type de patient ne consulte
pas volontairement un médecin. En période
dépressive, il estime que plus rien ne vaut
la peine ; en période d’excitation extrême
(psychique et motrice), il devient mégalomane,
parle beaucoup et sans cohérence (logorrhée).
Les dangers sont plutôt matériels car il se
lance alors dans des dépenses inconsidérées
pouvant engendrer des problèmes familiaux
et professionnels. En phase dépressive, il
y a un risque de tentative de suicide mais
rarement de violences à l’encontre d’autrui.
La procédure est de se rendre en dispensaire
médico-psychologique (CMP) et de faire un
signalement. Le spécialiste se déplace au
domicile et diagnostique éventuellement
la maladie avec une mesure de placement.
C’est ce que l’on appelle hospitalisation à la
demande d’un tiers (HDT). Le traitement se fait
à l’aide de thymorégulateurs afin de stabiliser
l’humeur, à base de sels de lithium (Téralithe en
pharmacie).
MON FRÈRE
EST BIPOLAIRE
J'ai appris depuis peu que mon frère est
bipolaire. Sa compagne m'a dit qu'il ne prend
plus ses médicaments et qu'il ne va vraiment
pas bien. Elle a eu un bébé et s'est séparée de
lui car il pourrait devenir dangereux pour son
entourage. Que faire ? Qui contacter ? Comment
le soigner ?
Marie-Caroline, Martinique
Dr Pierre Lebeau, psychiatre