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mai - juin 2015
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PAR ANNE DEBROISE
Des sportifs, des jeunes… l’accident vasculaire cérébral semble toucher de
plus en plus de personnes. Pourtant, si le nombre d'AVC augmente dans
le monde... il baisse aux Antilles-Guyane. Mais dans ces trois régions, leurs
conséquences sont plus dramatiques.
E
n 20 ans (entre 1990 et
2010), le nombre d'acci-
dents vasculaires céré-
braux (AVC) a augmenté
de 68 % dans le monde. Ils touchent
désormais près de 18millions de per-
sonnes chaque année et représentent
la deuxième cause de mortalité, en
France comme dans le monde. Lors
d'un AVC, une partie du cerveau cesse
momentanément d'être irriguée. Cela
peut être dû à un caillot sanguin qui
ralentit la circulation sanguine. On
parle alors d'AVC ischémique. Il peut
aussi être hémorragique, lorsqu'il est
provoqué par la rupture d'un vaisseau
à l'intérieur du cerveau. Selon l'endroit
et la taille de la zone privée d'oxygène,
l'attaque peut passer inaperçue ou
provoquer, en quelques secondes ou
minutes, des symptômes divers : para-
lysie, perte d'équilibre ou de la parole,
décès... Dans la moitié des cas, les
AVC laissent les victimes avec des
séquelles importantes. Elles souffrent
de paralysie partielle, de pertes de
mémoire, de difficultés à s'exprimer,
parfois de démence.
PLUS FRAGILES
Mais pourquoi sont-ils de plus en plus
nombreux ? La première raison, c'est
le vieillissement de la population.
L'âge est en effet le premier facteur de
risque. Plus des deux tiers des victimes
affichent plus de 65 ans. Or, dans le
monde, les maladies infectieuses
reculent. Les personnes qui, autrefois,
mourraient du paludisme, du Sida, ou
de la tuberculose, vieillissent. Leurs
artères sont plus fragiles, moins élas-
tiques. Elles accumulent des dépôts
qui détériorent la circulation sanguine
et préparent le terrain aux AVC. La deu-
xième raison, c'est l'évolution dumode
de vie. Les AVC sont en effet favorisés
par l'hypertension artérielle, la séden-
tarité, l'obésité, le tabagisme ou le
stress. L'Organisation mondiale de la
santé les décrit comme une épidémie
en train de s'étendre dans le monde
entier. Ils toucheront 23 millions de
personnes en 2030, et feront 12 mil-
lions de morts.
LES JEUNES AUSSI
Même si les personnes âgées restent
les plus touchées, c'est chez les
jeunes que le nombre de cas aug-
mente le plus. Les moins de 64 ans
représentaient 25% des cas en 1990,
ils en totalisent désormais 30 %. Cette
évolution reflète sans doute l'effet
important d'une mauvaise hygiène de
vie sur la santé cardio-vasculaire. Et les
femmes ? Contrairement à une rumeur
tenace, les AVC touchent presque
aussi fréquemment les femmes que
les hommes. Elles représentent, en
France, 40 % des cas. Ils constituent
© ISTOCK
question d'actu
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Anévrisme
rompu
Accident hémorragique
Vaisseau
sanguin
Hémorragie cérébrale
Anévrisme
rompu
Accident hémorragique
Vaisseau
sanguin
Hémorragie cérébrale
Accident ischémique ou infarctus
Caillot
sanguin
Cholestérol
Vaisseau
sanguin
C'est l'AVC le plus fréquent, il concerne
80 % des cas. Un caillot sanguin bloque
une artère du cerveau.
Beaucoup plus rare, ce type d'AVC
résulte de la rupture d'une artère céré-
brale dilatée (anévrisme).
Les différentes formes
d'AVC