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novembre - décembre 2016

anform !

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nord,le sud,donc éloignées de l’hô-

pital Clarac de Fort-de-France, pour-

raient être intéressées par ce service,

analyse Roger Toussaint.Cet accueil

s’adresse également aux malades

venant de Guyane, mais aussi de

Sainte-Lucie et la Dominique où

il n’y a pas d’établissements spé-

cialisés. Le malade hébergé va

appréhender différemment cette

période délicate de sa vie. Une fois

dans son studio,il suivra ses 20 min

quotidiennes de traitement. Puis, il

sera libre de ses mouvements, loin

des contraintes de l’hôpital.

“C’est

différent d’une hospitalisation”

,

confirme Patrick Escarmant, chef

de pôle de cancérologie du Chum.

“La Sécurité sociale paiera juste les

actes de radiothérapie, mais pas le

transport qui est un objectif

cible.La

personne n’aura pas de transport

puisqu’elle se trouvera au niveau

même du centre de radiothérapie

à Clarac.”

Cette nouvelle structure

fait partie d’un vaste plan, engagé

depuis 40 ans,qui cherche à huma-

niser la prise en charge des patients.

Ce plan a notamment permis de ne

pas mélanger les malades ayant

une pathologie plus légères avec

d’autres ayant une pathologie plus

lourde et des traitements beaucoup

plus longs. C’est ainsi qu’est né

l’Hôpital de jour pour les soins plus

courts.Ce

plan est à l’origine aussi

de l’émergence de lits et services

pour les soins palliatifs.

Accueil

enthousiaste

Cet accueil suscite déjà beaucoup

de réactions positives. Depuis

l’inauguration en juillet, la Ligue

contre le cancer a dénombré une

dizaine de demandes de patients

pour ces hébergements. Dans les

couloirs de Clarac, de nombreux

malades ont exprimé leur enthou-

siasme pour l’ouverture imminente

de cette maison.Sandra, une jeune

femme soignée récemment d’un

cancer du sein, assurait que

“c’est

une vraie avancée dans le paysage

médical de la Martinique”.

Une

ancienne patiente propose même

de faire un don d’œuvre d’art pour

décorer la maison. Cette maison

accueillera en son sein plusieurs

activités pour l’information et le

bien-être des malades. Un espace

de rencontre et d’information sera

ouvert en décembre prochain. Il

sera animé par un personnel de

santé rémunéré par le Chum. Les

patients pourront également jouir

d’une salle commune, avec un

espace bien-être. Dans cet espace

seront délivrés des soins d’aro-

mathérapie (l'utilisation d'arômes

d'essences ou d'huiles essentielles

à des fins médicinales), de réflexo-

thérapie (méthode de traitement

consistant en l'excitation, l'anesthé-

sie ou la cautérisation d'une région

autre que celle qui est atteinte,dans

le but d'engendrer des actions ré-

flexes favorables) et de socio-esthé-

tique (pratique professionnelle des

soins esthétiques auprès des per-

sonnes fragilisées par une atteinte

à leur intégrité physique) réalisés

bénévolement par les agents hospi-

taliers de Clarac.

© thomas thurar