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septembre - octobre 2016

anform !

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faire à ma belle-mère, malade Alzhei-

mer, des activités de stimulation

cognitive, elle n’a pas perdu un seul

point à ce test”

, explique François Le

Maistre, président de l’association

France Alzheimer Guadeloupe, qui

ajoute :

“La stimulation cognitive

permet aussi de freiner la maladie et

de ne pas désocialiser le malade.”

aide aux repas

Le moment du repas est un moment

central dans la relation à l’autre.C’est

pourquoi il est important de le préser-

ver.

“Au début, la difficulté provient

de faire les courses. Difficile pour eux

d’établir une liste. Il peut leur arriver

de faire des courses pour 12 per-

sonnes alors qu’ils sont seuls”,

remarque le Dr Navarro. Ensuite,

même s’il n’y a pas perte d’appétit,

il y a perte des repères. Le malade

mange à n’importe quelle heure ou

pense avoir déjà mangé.

“Il ne faut

pas les brusquer et assouplir les

conventions sociales. Ce n’est pas

grave s’ils mangent un peu plus tôt

ou un peu plus tard.”

Enfin, quand

vient la perte des gestes élémentaires

(se servir, couper une viande…), cer-

tains mangent avec la main.

cause toujours !

La communication avec les proches

va peu à peu se modifier. Au début,

le trouble le plus fréquent sera le

manque de mots (aphasie) : perte

des mots usuels, prendre un mot

pour un autre (pomme pour poire).

Puis vient la réduction de la parole,

la difficulté à énoncer les dates, à

comprendre les paroles rapides, à

comprendre l’humour.

“Si on ne les

© hEMERA

Les 10 signaux

d’alerte

1.

Pertes

de mémoire

fréquentes

2.

Difficulté à exécuter

des tâches familières

(préparer un repas…)

3.

Problèmes de langage

(oubli de mots simples et

substitution par des mots

inappropriés)

4. Désorientation

dans le

temps et dans l’espace

(se perdre dans son

quartier)

5. Jugement amoindri

(porter des vêtements

chauds malgré la

chaleur…)

6.

Difficulté à comprendre

les notions abstraites

7.

Objets égarés

(ranger les

clés dans le congélateur,

la montre dans le sucrier)

8.

Changements d’humeur

(passer de la joie aux

pleurs sans raison

apparente)

9. Changement dans la

personnalité

(devenir

méfiant, peureux…)

10.Perte d’intérêt

(personne passive)

fait pas parler, cela s’aggrave.”

Au

fur et à mesure, le langage devient

de moins en moins efficace et il va

falloir trouver de nouveaux modes

de communication. L’entourage doit

aider le malade à trouver ses mots,

lui laisser le temps de répondre, par-

ler lentement et de choses simples,

donner des choix limités, se rappro-

cher, parler lentement, développer

une communication non verbale…

Petit à petit, les choses perdent de

leur signification.

“Le malade ne sait

plus ce qu’est un ascenseur, ou ne

sait plus s’en servir.”

Puis, il confond

les visages, oublie le passé récent.

Seuls les objets familiers conservent

un sens. De même, la reconnais-

sance des émotions sur les visages

est altérée.

environnement familier

Au fur et à mesure de l’évolution de la

maladie, il faut aménager l’environ-

nement du malade. Objectif : éviter

les accidents et favoriser un climat de

bien-être. Attention, les malades ont

besoin d’un environnement stable et

familier. De trop nombreux change-

ments peuvent les contrarier. Il faut

ranger les objets à une place straté-

gique, les orienter dans le bon sens,

enlever les objets tranchants et inu-

tiles, ranger les médicaments et les

produits ménagers hors d’atteinte,

enlever les tapis (risque de chute),

bien éclairer les pièces…

le malade se perd

Il ne s’agit pas à proprement parler

de fugue ou d’errance. La personne

malade a du mal à se repérer dans

l’espace et peut se perdre facile-

•••