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octobre - novembre 2016

anform !

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Pour être honnête, ça nous fait du

bien d'être du côté des bonnes nou-

velles, de la vie. En général, dans

9 cas sur 10, ça se passe bien.”

Devant la clinique

Estelle Picard, elle non plus, n’a

rien oublié de la naissance de son

second bébé. Cette soirée-là, elle

file à la clinique avec son mari. Il

veut la déposer devant l'entrée des

urgences mais il lui vient alors une

grosse envie… de marcher.

“En

montant, j'ai perdu les eaux et j'ai

prononcé la phrase la plus impro-

bable qui soit :

“J'ai la tête entre

les jambes”.

Et devant le panneau

“dépose-minute” des urgences, moi

debout au clair de lune, notre petite

fille est née.”

Un sacré moment,

presque hors du temps.

“Elle nous

a fixés en silence quelques instants,

puis elle a poussé son premier pleur.

L'équipe soignante s'est précipitée à

notre rencontre avec un brancard !”

Minuit avait sonné. Sa longue tu-

nique et son sarouel l’ont protégée

des regards. Quelques séances de

sophrologie et une préparation à

l'accouchement ont fait le reste :

“Ça m'a permis d'être très calme,

de gérer sereinement et d'être très

consciente de mes sensations.”

Au

final, elle ne regrette absolument

pas ce scénario catastrophe.

“J'ai

eu l'accouchement de mes rêves

car je ne me voyais pas pousser

en position médicale, avec monito

et péridurale. Pour mon premier,

j'avais eu une césarienne program-

mée. Donc c'était mon premier ac-

couchement par voie basse !”

On

n'aime pas trop le dire, parce qu'il

y a quand même des drames par-

fois, mais ces histoires-là rappellent

que la naissance est un phénomène

naturel”,

commente Sophie, sage-

femme à Saint-André.

“On voit de

plus en plus de dames qui aime-

raient accoucher chez elles. Notre

rôle n'est pas de les encourager, car

l'accident n'épargne personne. Pour

celles qui ne veulent pas accoucher

à la clinique ou à l'hôpital, les mai-

sons de naissance sont un compro-

mis parfait.”

Naître dans...

un avion

Rares sont les bébés qui

naissent pendant un vol,

car beaucoup de compa-

gnies n’acceptent pas à

bord de femmes dans le

dernier mois de grossesse,

sauf cas exceptionnel avec

avis médical. Contraire-

ment aux histoires encore

véhiculées, le pilote ou

l’hôtesse ne devient pas

le parrain ou la marraine

du nouveau-né, pas plus

que le bébé n’aura droit à

des billets gratuits toute sa

vie ! Sur le plan juridique

(comme pour un décès), le

commandant de bord est

chargé de noter l’heure

et le lieu GPS de l’événe-

ment. Quant à la nationa-

lité du bébé, elle dépend

de chaque pays. Certains

privilégient le droit du sang

(nationalité des parents),

d’autres le droit du sol (lieu

de naissance de l’enfant).

En France, le droit du sang

prévaut sur le droit du

sol. Si le bébé né dans les

airs, a au moins 1 parent

français, il est automati-

quement français. Son lieu

de naissance sera le point

GPS survolé quand il a

poussé son premier cri… la

classe !

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