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anform !
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juin - juillet 2016
logiquement. J'ai eu la sensation de
pouvoir soigner les gens par le biais de
mon art. Je pense que ma mission est
là, et n'ai pas envie de passer àcôté.”
Un cri du cœur
Si Nicole Dambreville se bat pour ap-
porter un bien-être aux autres à travers
le chant, elle a également enfourché
un nouveau cheval de bataille. Contre
la malbouffe ! Quand sa fille Raphaëlle
est née, Nicole Dambreville s'est rap-
pelé les pièges dans lesquels elle est
tombée, la souffrance par laquelle elle
est passée, et le temps qu'il lui a fallu
pour s'accepter avant de pouvoir chan-
ger.
“Être maman m'a ouvert les yeux
sur certaines choses. Je me souviens
de ces fringales, de ces fois où je vidais
mon frigo parce que ça n'allait pas
dans ma tête, mais que je ne l'expri-
mais pas. Aujourd'hui, je ne veux pas
que ma fille voit ça. Il est hors de ques-
tion qu'elle ait ces repères-là. Je ban-
nis la malbouffe. Je prends du temps
pour manger sainement et faire la cui-
•••
En fin d’année dernière,
Nicole Dambreville s'est
attaquée à un bien gros
morceau : le spectacle
des Zacharnés dont les
bénéfices sont reversés à
l’association coopération
humanitaire (ACH) qui
intervient à La Réunion et
à Madagascar au profit de
plus démunis. Un spec-
tacle qu'elle a écrit et mis
en scène.
“On a rappelé
les artistes de la première
édition. D'autres aussi ont
voulu se joindre à nous. Ça
a été une aventure hu-
maine incroyable. Il y a eu
beaucoup de travail, mais
c'était pour une bonne
cause. Je peux très bien
me retrouver à la place de
ces gens que l’association
aide. Personne n'est à
l'abri d'un pépin. Dans ma
vie, j'ai vécu des moments
difficiles, et j'ai eu la
chance d'avoir une main
tendue à ce moment-là. La
participation aux Zachar-
nés est pour moi l'occasion
de renvoyer l'ascenseur.”
Renvoyer
l’ascenseur
© ZpHOtOGRApHE - iAMZ
sine. Ma fille mange des fruits et des
légumes, a une alimentation variée, ne
se rue pas sur des bonbons. Je ne lui
interdis rien, il y a du jus dans le frigo,
des biscuits, mais elle n'a même pas
envie d'y toucher.”
Consciente que la
malbouffe a envahi les cours de récré,
elle souhaite aujourd'hui interpeller
les parents.
“Je suis effrayée quand
je vois des parents dont les bébés ont
dans les mains des biberons pleins de
sodas. Aujourd'hui, j'aimerais que les
parents prennent conscience qu'ils ont
une mission. Donner àleurs enfants les
bons outils pour qu'ils s'en sortent. Et
ça commence par ce qu'ils mangent.
Mon plus gros ennemi, c’était les fast-
foods. Comme un alcoolique pour qui
tout est prétexte àboire, pour moi, tout
était prétexte àmanger. C'est une ma-
ladie dont je n'arrivais pas àme sortir.
C'est une période de ma vie qui a été
horrible. J'ai envie de dire auxgens de
ne pas laisser leurs enfants prendre ce
biais-là.”
Un cri du cœur qui, elle l'es-
père, aura des répercussions.
rencontre
•••