

décembre - janvier 2015
•
anform !
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Le petit mangeur
C’est l’enfant qui grignote au repas, qui est vite
rassasié, ne réclame jamais à manger. Il est néces-
saire de surveiller sa croissance. Dans la grande majorité
des cas, elle se déroule normalement, mais il est recom-
mandé de rester vigilant, car le petit mangeur –surtout la
petite mangeuse– présente plus de risque de souffrir de
troubles du comportement alimentaire plus tard.
2
des aliments interdits ?
Surtout pas. Un enfant doit pouvoir manger
de tout, même du saucisson, des frites ou des
bonbons : tout est question de fréquence ou de quan-
tité. Le plaisir de manger des frites une fois par semaine
n’a jamais fait de mal à personne ! Ni le carré de cho-
colat au goûter.
4
Les sports à risque
Certains sports donnent beaucoup d’im-
portance à l’apparence physique (gym-
nastique, danse) ou au poids (judo…), ce qui peut
conduire les jeunes vers des restrictions alimentaires
sévères et délétères, bien souvent encouragées par l’environ-
nement sportif. Les parents se doivent d’être vigilants s’ils observent une
perte de poids ou un changement de comportement face à la nourriture
chez un enfant pratiquant ces sports à un haut niveau.
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Les excès
alimentaires
Certains jours, l’enfant peut
avoir très faim et donner l’impression de
beaucoup manger. D’autres jours il aura
moins d’appétit. Tout à fait normal ! En
cas de grosse faim, les portions de pain,
de légumes peuvent être augmentées.
Mais si votre enfant mange trop, il faut
gérer les placards pour ne pas laisser
en libre-service bonbons, biscuits, pâte
à tartiner au chocolat ou boissons su-
crées. Et veiller à proposer des menus
équilibrés, comme pour le reste de la
famille. Surtout, pas de menu à part, pas
de produits de régime ou
d’aliments à 0 % de
matière grasse : ils ne
sont pas faits pour les
enfants. Eventuelle-
ment, une consultation
chez un diététicien ou nutrition-
niste peut aider à réorganiser les repas
de la famille.
3
Le refus de manger
Entre 2 et 8 ans, beaucoup
d’enfants traversent une
période de néophobie, pendant
laquelle ils refusent tout ce qui est
inconnu. Par exemple, un aliment
nouveau ou préparé différemment.
Pour qu’ils finissent par l’accepter, il
suffit de le proposer à nouveau régu-
lièrement, plusieurs fois, jusqu’à la
familiarisation : l’aliment n’étant
plus “nouveau”, l’enfant accepte de
le goûter. L’enfant, comme l’adulte,
peut également éprouver un dégoût
pour un aliment suite à une mau-
vaise expérience. Par exemple, s’il
a été malade après un repas de
poisson, il peut vouloir éliminer tous
les poissons de son alimentation.
En revanche, l’enfant qui refuse de
prendre toute nourriture, qui garde
la bouche obstinément fermée ou
qui tourne la tête, a un comporte-
ment proche de l’anorexie. Le repas
devient une lutte entre l’enfant et
ses parents, ce qui se termine tou-
jours par l’abandon des parents et
la victoire de l’enfant.
nos
enfants