ANFORM N24 La Réunion

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Numéro ISSN 2116-8997
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édito
L e couple sport et télé n’intéresse pas forcément les vrais sportifs
qui, eux, préfèrent la pratique à la critique. En revanche, la télé
a une grande influence sur le sport. Pas toujours bonne, d’ail-
leurs. En imposant des changements de règles, par exemple. Le
ping-pong se compte aujourd’hui en 11 points, à cause de la télé. Le volley
ne compte plus les changements de services,pour raccourcir la durée d’un
match.Le judo accepte les kimonos de couleur et le tennis se joue avec des
balles jaunes,qui se voient mieux à l’écran.Bref,la télé n’a pas encore réussi
à faire arriver le Tour de France à 20 h ni le Grand Raid pour le JT du soir
mais elle a réussi à faire jouer les beach volleyeuses en bikini plutôt qu’en
short.Résultat,les temps d’antenne de ce sport sont passés de 11 h par an
avant changement, à 115 heures de diffusion après changement ! Pour la
beauté du jeu,sans doute…Autre influence,la retransmission d’une Coupe
dumonde de football,par exemple,gonfle les dépenses alimentaires du foyer.
Première quinzaine de la Coupe du monde 2014 : + 30 millions d’euros
dans le panier de la ménagère.Les supporteurs,devant leur poste,ingurgitent
+ 10 % de gâteaux apéritifs, + 7 % de pizzas, + 22 % de bière et + 27 %
de glaces. De quoi améliorer sans doute leur santé… Enfin, seul bon côté,
les inscriptions en clubs amateurs augmentent considérablement. Durant
la première quinzaine de la même Coupe du monde, 10 000 inscriptions
supplémentaires ont été prises en clubs amateurs par rapport à l’an passé,
rien qu’en Île-de-France ! Alors,quand la télé pousse les enfants à éteindre le
poste pour aller faire du sport,c’est que du bonus pour leur tonus !
Didier Royer
Sport à la télé,
bon pour la santé ?