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anform !
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mars - avril 2017
© JAFA
Comment préparer
les légumes de mon jardin
s’ils sont contaminés ?
Avant de faire cuire les légumes
racines (dachine, igname, patate
douce) et les cucurbitacées (cour-
gette, giraumon…), prenez soin de
bien les laver afin d’éliminer tous
les résidus de terre présents sur leur
peau. Lors de l’épluchage, enlevez
une quantité suffisante de peau,
l’équivalent d’1 cm environ. Une
grande part de la contamination,
contenue dans la peau et en périphé-
rie, peut ainsi être éliminée. Cuisinez-
les comme à votre habitude, aucun
mode de cuisson n’étant susceptible
de réduire leur contamination.
Dois-je réduire la
consommation des fruits
et légumes de mon jardin
contaminés ?
Dans certains cas, il sera conseillé
de limiter la consommation des
cultures les plus sensibles à la chlor-
décone (ignames, dachines, patates
douces...)à 2 fois par semaine. Il n’y
a aucune limite à la consommation
pour les autres légumes-pays fécu-
lents, quasi-insensibles à la chlordé-
cone (ti nain, fruit à pain, igname bul-
bifère (coco bourrique ou coco milé
en créole))… Et si vous les accompa-
gnez de légumes verts (christophine,
gombo, giraumon…), votre santé ne
s’en portera que mieux !
Que faire pour que
les animaux que j’élève
sur mon terrain ne soit pas
contaminés ?
Les animaux présents sur un ter-
rain contenant de la chlordécone
peuvent se contaminer s’ils sont en
contact avec une source de conta-
mination. Pour éviter cela, il est
important d’utiliser de l’eau potable
ou de pluie dans des récipients à
l’abri d’éventuelles projections de
terre contaminée, de nourrir les
animaux avec des aliments non
contaminés et non souillés par
une terre contaminée, d’empêcher
les animaux d’avoir accès aux sols
contaminés (clôture, dalle de pro-
tection, cages surélevées).
Y a-t-il des associations
qui luttent contre
la chlordécone ?
En Martinique, il existe une initiative
originale portée par l’association La
goutte d’eau lorrinoise pour se four-
nir en légumes, notamment pour les
familles dont le terrain est “chlordé-
coné”et qui ne peuvent plus y culti-
ver leurs légumes racines. C’est un
système d’échanges local (Sel),
une communauté de citoyens qui
échangent des biens et des ser-
vices sans dépenser d’euros. On
n’achète pas, on ne vend pas. On
échange !
Plus d’infos
• Fredon (analyse de
sol) : 05 96 73 58 88
• Conseillers Jafa -
Ireps Martinique :
05 96 53 28 50
• Sel de Martinique :
05 96 76 16 47
email : seldemarti-
nique@gmail.com https://www.facebook.
com/Sel-De-Marti-
nique
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