Previous Page  112 / 148 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 112 / 148 Next Page
Page Background

112

anform !

janvier - février 2017

excellente cuisinée en soupe. Mais

elle doit être consommée avec

modération par toute personne

qui aurait des problèmes urinaires.

Voilà pour les plus connues. Natu-

rellement, les connaisseurs se

baissent le long des routes pour

cueillir les patagons rouges

(Boe-

rhavia spp)

ou les

zeb zéguy

qui

ressemblent à de petites margue-

rites… En Guadeloupe, l’associa-

tion Agriculture paysanne écolo-

gique dans la Caraïbe (Apeca) en

a recensé une vingtaine tout à fait

comestibles.

Si saines,

si méconnues

Les feuilles contiennent des sels

minéraux, des fibres et des vita-

mines. Elles aideraient à prévenir

le risque de cancer colorectal. Une

chose est sûre, elles sont principa-

lement composées de fibres, donc

aident à la digestion. Elles ont aus-

si la réputation de faire diminuer

le cholestérol. Les scientifiques

ont démontré que la présence

quotidienne de 20 à 30 g de fibres

dans l’alimentation fait tomber de

10 % la concentration du choles-

térol sanguin. Elles le séquestrent

et s’opposent à son absorption.

Inversement, l’insuffisance d’ap-

port en fibres dans l’alimentation

fait augmenter la fréquence des

maladies cardiovasculaires. Elles

sont surtout excellentes contre la

constipation et les hémorroïdes.

Elles rafraîchissent, nettoient et

calment le tube digestif. La feuille

de cresson est riche en fer, en cal-

cium et en vitamines C et D. D’un

point de vue diététique, elles sont

aussi très intéressantes surtout

associées à des féculents qu’elles

rendent plus digestes. Par ailleurs,

leur teneur en calories est très limi-

tée. Les feuilles de patates douces

sont riches en calcium, l’équi-

valent de 250 mg pour 100 g de

feuilles soit 2 fois plus que dans la

•••

même quantité de lait. Toutefois,

ces fanes ne peuvent pas être

consommées crues ou peu cuites

car elles contiennent des cristaux

d’oxalate et des protéines toxiques

détruites grâce à une tempéra-

ture élevée. Au risque sinon de

ressentir des irritations et de vio-

lentes démangeaisons. Ainsi, pour

ceux qui cuisinent le calalou avec

des feuilles d’agoman, le test est

simple : goûtez la sauce, si elle

pique le palais, c’est qu’elle n’est

pas encore prête !