

novembre - décembre 2016
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anform !
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industrielles majeures,elle voit son éven-
tuel développement stoppé par le refus
d’autoriser sa mise sur le marché par les
autorités américaines. Son grand retour
dans l’industrie, elle l'organise à petits
pas,notamment sur le terrain
médical.Lamiraculine permet d’adoucir les médica-
ments amers, notamment dans des trai-
tements lourds et contraignants contre
le cancer.C’est en 2005 que cet usage
est rendu possible, grâce à un procédé
de conservation efficace de cette petite
baie très périssable.Mieux encore,la baie
pourrait devenir un adjuvant alimentaire
très intéressant,notamment dans la lutte
contre l’obésité, dont les ravages sont
importants dans nos départements.Édul-
corant naturel,elle viendrait faciliter l’évo-
lution des régimes alimentaires et des
habitudes. Au Japon,sa pulpe est utilisée
depuis des années dans la production
d'aliments dédiés aux diabétiques. Aux
États-Unis,des chefs cuisiniers avant-gar-
distes en ont fait un ingrédient tendance
au cœur d’expériences gustatives inou-
bliables.
fragile
Mais il n’y a pas de bon tour qui ne se
résorbe. L’effet adoucissant de la baie
s’estompe s’il on boit de l’eau ! De plus,
elle n’est pas facile à exploiter en cuisine
car la miraculine n’est pas stable à la
chaleur. Le fruit est donc rare et fragile.
S’abîmant vite, il rend délicats son trans-
port et sa conservation.Mais malgré ses
facéties,la petite baie reste promise à un
bel avenir !