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© Hemera ; Martin Poole - STOCKBYTE

septembre - octobre 2016

anform !

77

Par MO

Les nanoparticules sont des particules ultrafines

fabriquées par l’homme. Depuis quelques

années, elles sont partout : dans nos assiettes,

nos vêtements, les matériaux de construction, les

jouets… Mais la taille de ces particules pourrait être

inversement proportionnelle à leur dangerosité. 

“L’

homme pro-

duit des na-

noparticules,

explique le

professeur Jack Molinié, maître de

conférence en physique de l’atmos-

phère à l’Université des Antilles.

De manière industrielle ou… ino-

pinée en brûlant des carburants

fossiles, des suies, du carbone,

des agglomérats. La nature en

produit peu. Ainsi, on peut en trou-

ver fortuitement, lors d’éruptions

volcaniques, par exemple. Dans

l’environnement, les nanoparti-

cules vont s’amalgamer à d’autres

éléments, être captées et absor-

bées. Elles perdent leur taille et

leur nature, donc leurs propriétés et

leur possible dangerosité.”

La pro-

duction industrielle de nanoparti-

cules permet de créer de nouveaux

matériaux, plus solides, plus légers,

plus résistants. “

On en arrive à ce

que la science-fiction envisageait il

y a des années, à savoir des maté-

riaux tissés à l’échelle atomique

”,

dit encore Jack Molinié. Environ

600 produits et biens de consom-

mation

courante

aujourd’hui

commercialisés contiennent des

nanoparticules, formées de grains

de matières diverses. Et l’enjeu

économique est énorme. On évalue

à 1 000 milliards d’euros par an

le marché mondial généré par les

nanotechnologies. Alors, sous la

pression des industriels mobilisés

par ces gros sous, ne va-t-on pas un

peu vite avec la sécurité ?

nano = nain

Nano vient du grec

“nanos” (nain). En

sciences, nano veut

dire “milliardième”.

Un nanomètre, c’est

donc un milliardième

de mètre (soit 30 000

à 50 000 fois plus fin

que l'épaisseur d'un

cheveu).

•••