

mars - avril 2016
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anform !
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forme
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© barbara kELLEr
mêmes. Grâce àsa musculature, elle
a plus de facilité àconduire le véhi-
cule. Fany a le sens de l’observation
et une grande capacité de concentra-
tion. Pour se préparer, elle a visionné
les vidéos des parcours des éditions
précédentes. Ambre sera donc la na-
vigatrice en charge de garder le bon
cap. Le séjour en situation réelle lui a
permis d’analyser les pistes et de se
familiariser aux outils de mesure, car
c’est une navigation àl’ancienne que
leur impose ce rallye, sans GPS, avec
uniquement carte et boussole. Grâce
àce test dans le désert, elles ont pu
mieux appréhender la compétition,
son environnement et leur compli-
cité. Leurs maîtres mots : s’épauler et
être interchangeables.
La préparation
technique et MentaLe
Pour relever le défi, les deux gazelles
ont su s’entourer de parrains de
renom. Avec Luc Coquelin et Sté-
phane Nègre, deux sportifs aguerris,
les conseils ont coulé à flot ! Sté-
phane Nègre, champion de sports
automobile, a surtout prodigué des
informations sur la partie mécanique.
Un rallye écolo ?
Le rallye aïcha des gazelles est le seul rallye
automobile au monde à avoir obtenu la norme
environnementale Iso 14001. Cette norme
garantit la mise en place d’un système de
management environnemental (tri, camion
incinérateur, économie d’eau...). Et pour limiter la
pollution, c’est une compétition où la vitesse n’est
pas un critère de classement car l’éco-conduite
est valorisée. L’objectif de parcourir le moins de
kilomètres possibles n'incite pas les concurrentes
à aller vite et limite donc les émissions de Co
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.
Les équipes prennent des points de
pénalité si elles sollicitent trop rapi-
dement l’assistance mécanique pen-
dant les épreuves. Elles devront donc
se débrouiller seules autant que
possible. La voiture a subi quelques
modifications pour le rallye. Le bas
de caisse a été rehaussé, les pare-
chocs coupés, les roues dégonflées
pour s’adapter àla nature du terrain
(sableux, rocailleux…). Le véhicule
est équipé de balises, d’un compas
de route et d’un tracking (compteur
kilométrique)car la course de 8 jours
se déroule en étapes balisées sur
le moins de kilomètres possibles et
se termine par un marathon-rallye
les dernières 48 h. Luc Coquelin,
habitué à naviguer seul dans des
conditions extrêmes, est un techni-
cien passionné et très à l’écoute.
Depuis la rentrée 2015, il a pris en
main les deux jeunes femmes pour
leur apprendre à effectuer des rele-
vés au compas et à les retracer sur
une carte, àprendre un cap… car le
rallye Aïcha des Gazelles est avant
tout une course d’orientation. Ses
conseils ont aussi beaucoup porté
avec Luc Coquelin
et stéphane Nègre, les parrains.