

mars - avril 2015
•
anform !
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3 QUESTIONS À…
Zala Vouakouanitou,
spécialiste du cheveu crépu
Pourquoi les huiles ?
Le besoin de revenir au bon sens, aux racines
et traditions. Parce que nous avons souvent
été déçues par la cosmétique convention-
nelle, même celle "pensée pour ces cheveux
si spécifiques".
Comment les utiliser ?
Il est important de considérer l'ensemble
du contexte capillaire avant de se précipiter
dans un soin ou un autre, même tradition-
nel. Voilà pourquoi un examen approfondi
des produits habituellement utilisés permet
d'affiner le diagnostic et de trouver l'huile
qui correspond le mieux. Par exemple, pour
apprendre à bien doser les corps gras, dans
un premier temps, après la dépollution, je
privilégie l'utilisation de beurres composés
de certaines huiles qui, alliées à d'autres
composants, se transformeront en crème
au contact de l'eau, pour une hydratation
optimale.
Lesquelles préférer ?
Ma préférée est l'huile d’avocat, anti-sé-
cheresse, anti-casse. Elle protège le cheveu
crépu avec amour... à condition d'être utilisée
avec parcimonie.
- L'huile de galba est également merveilleuse
pour soigner sans alourdir (1/2 cc, 350 ml
d'eau en vaporisation).
- L'huile de carapate traditionnelle reste
intéressante, mais il est difficile d'en trouver
de qualité traçable. Très épaisse, elle se subs-
titue parfaitement au karité. À n'utiliser qu'en
toute petite quantité sur cheveux humides
avant le coiffage si vous portez souvent des
vanilles...
- L'huile de figue de Barbarie, élixir de jou-
vence, luxe suprême... Mais mes cheveux le
valent bien, non ? D'autant qu'on en utilise
peu ! Ne pas faire l'erreur (sous prétexte
que les cheveux sont compliqués à vivre) de
mélanger coco (très fluide, protège du sel
de mer, mais favorise aussi l'effet friture au
soleil), olive, carapate, avocat et karité. Le
cheveu aurait du mal à s'en remettre. Vos
draps aussi...
bien-être