novembre - décembre 2014
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anform !
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E
n juin 2014, les auto-
rités sanitaires améri-
caines (FDA) autorisent
l'utilisation d'un tout
nouvel appareil d'imagerie pour
dépister le cancer du sein. Au lieu
de fournir des images en 2 dimen-
sions des tissus mammaires, celui-
ci donne une image en 3 dimen-
sions. La technique (aussi appelée
tomosynthèse) promet de dépister
plus de cancers du sein et plus
tôt. Comme l'a montré une récente
étude menée à grande échelle aux
états-Unis, elle détecte environ
1 cancer de plus pour 1 000 mam-
mographies effectuées. Fabienne
Thibault, du département d'imagerie
médicale à l'Institut Curie, salue la
performance :
“Ces chiffres peuvent
paraître faibles, mais en matière
de détection de cancers, c'est une
véritable avancée.”
En France, où
4 millions de mammographies par
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an sont réalisées, on détecterait ain-
si environ 10 000 cancers de plus
chaque année. L'appareil, proposé
par plusieurs sociétés d'imagerie, se
présente comme un mammographe
classique. Il ne dispense pas, hélas,
de l'étape désagréable de l'écrase-
ment du sein. Celle-ci reste néces-
saire pour étaler et immobiliser les
tissus à observer.
MOINS DE FAUX-POSITIFS
L'image est toujours fabriquée en
observant le passage des rayons X
à travers le sein. La différence, c'est
que la source de rayons Xn'est plus
fixe, mais effectue un petit arc de
cercle autour du sein, accumulant
des dizaines d'images sous diffé-
rents angles. Le radiologue dispose
de plusieurs coupes, qu'il peut
combiner pour une vue en 3D. Ces
coupes décrivent mieux la nature
des tissus. Ainsi, une tache difficile
©FUSE ; IMAGERIE 114.FR ; MEDIZINTECHNOLOGIE.DE
question d'actu
à identifier en 2D peut être attribuée
avec la 3D soit à une superposition
de tissus denses mais sains, soit à
un nodule cancéreux. La précision
du dépistage présente un second
avantage. Le diagnostic étant plus
précis, il permet aussi d'écarter un
diagnostic de cancer quand l'image
2D laissait planer un doute. Tradi-
tionnellement, les femmes pour les-
quelles l'image 2D laisse suspecter
un cancer sont rappelées pour des
examens supplémentaires. Parmi
elles, une partie n'a finalement pas
de lésion cancéreuse. Ce sont les
“faux-positifs”, estimés à environ
5 % des femmes diagnostiquées.
La mammographie 3D promet de
réduire le taux de“faux-positifs”.
PLUS D’IRRADIATION
Toutefois, la mammographie 3D
présente aussi des inconvénients.
Le premier, c'est que, pour l'ins-