

novembre - décembre 2016
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anform !
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Situation 4 :
il se met à hurler dans le magasin
L'enfant cherche souvent à attirer l'attention.Dans le
cas d'un gros caprice en public,il ne faut surtout pas
s'énerver,mais mettre rapidement fin à la situation.
L'une des solutions est de repartir avec lui et,dans la
voiture ou à la maison,lui expliquer calmement que
ce qu'il a fait est inacceptable.Dites-lui :
“Imagine
si maman faisait la même
chose.As-tu déjà vu des
adultes faire cela ?”
Vous pouvez le contenir dans vos
bras,le fait de l'entourer en lui parlant doucement va le
calmer et lui procurer un sentiment d’amour rassurant.
Tout dépend aussi de l'âge de l
'enfant.Ilest plus
difficile d'expliquer à un enfant de 2 ans pourquoi il ne
doit pas
crier.Ilfaut lui dire :“Non”.Il va comprendre
qu'il a fait quelque chose de
mal.Et,bien sûr,ne pas
lui donner le jouet pour lequel il a fait une crise.Sinon
il recommencera.Vous remettriez en cause toute votre
autorité parentale et il vous poussera à chaque fois à
bout jusqu'à ce qu'il obtienne l'objet de sa
colère.Sivous n'êtes pas sûr de tenir,dites plutôt :
“Pour l’instant,
on finit les courses et après,on verra.”
Àpartir d'un cer-
tain âge,6ou 7 ans,un enfant peut
comprendre un raisonnement et
les conséquences de ce qu'il
fait.Catherine Bernadoy ajoute :
“Il faut poser des
interdits.Etsurtout,il faut les répéter pour
que l’enfant les intègre.
Enfin,si les parents
s'énervent,l'enfant
ressentira l'agressivité et
risquera de reproduire le
comportement parental
dans d'autres situations.”
Situation 2 :
il dit des gros mots
L'enfant répète ce qu'il entend. Il est dans l'imitation. Àla
maison, les parents doivent s’obliger à ne pas dire de gros
mots. On ne peut pas gronder un enfant qui répète ce que
le parent dit ! Il trouvera cela très injuste ou ne comprendra
pas. Signifiez-lui de ne pas employer ces mots-là. Une boîte
à gros mots est une solution ludique. Àchaque fois que
l'enfant ou le parent dit un gros mot, on met une pièce ou
un jouet dans la boîte !
Situation 3 :
il part sur la route à 3 ans
avec son vélo
Il faut bien sûr le récupérer rapide-
ment ! Une fois à la maison,expli-
quez-lui la notion de danger.Dites-lui qu'il peut se faire mal,
qu'il y a des voitures qui roulent vite.Montrez-lui que s'il y a
de l'espace à la maison,comme un jardin,il n'a pas besoin
de
sortir.Enrevanche,s'il insiste et récidive,il faut intervenir :
fermer les portes,mettre en place une sanction,imposer
l
'interdiction.Eneffet,lorsque la situation est grave et dan-
gereuse pour l'enfant,une punition peut être envisageable.
Cependant,il ne faut pas que cela dure trop longtemps.
Cela ne servirait à rien.Une journée de confiscation du vélo
suffit,par
exemple.Etla punition doit être en rapport avec la
situation.Vous pouvez aussi lui proposer une autre activité
physique qu'il peut faire à l'intérieur.
“Pour la sécurité,il y a
des interdits à mettre en place très tôt.Car un enfant n'a pas
toujours la notion de danger”,
alerte Catherine Bernadoy.
Situation 1 :
il a dessiné sur le mur…
Pour l'enfant, le mur est un grand tableau. Il reproduit ce
qu'il a vu à l'école et l’expérimente à la maison. La bonne
réaction sera donc de l’arrêter dans sa tâche, de lui enlever calme-
ment ses feutres des mains, de lui donner des feuilles pour dessiner et
de lui expliquer pourquoi il ne doit pas le faire ailleurs. Ensuite, dites-lui : “
Tu
as tout sali. Maintenant, tu vas aider maman à tout nettoyer.”
C'est éducatif
et cela le marquera. Catherine Bernadoy insiste sur le fait que
“chaque enfant
est différent. On essaie une solution et si cela ne marche pas, on en teste une
autre. Il faut s'adapter à l'enfant. Il n'y a pas de manuel !”
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