Previous Page  25 / 64 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 25 / 64 Next Page
Page Background

juillet - août 2016

anform !

25

Àl’arrivée de signaux(caresses,

odeur agréable,mots doux…)

annonçant une récompense (acte

sexuel),le cerveau libère un flot de

dopamine,hormone du plaisir qui

traverse le striatum ventral,siège de

l’érotisme et du désir.Déversée dans

la circulation sanguine,la dopamine

accentue la contraction des muscles

génitauxqui amplifie sa libération,

et contribue àemballer le système

jusqu'àl'orgasme.Ainsi,vous l’aurez

compris,le plaisir sexuel naît dans

la tête,pas dans le bas ventre ! C'est

pourquoi mieuxvaut prendre son

temps,aussi bien dans la naissance

de la relation que dans l'exploration

sexuelle.Car c’est l'attente qui per-

met la construction du plaisir.Atten-

tion aussi àne pas passer àcôté.

“Le plaisir ne s’obtient pas en se

forçant ou en se mettant la pression.

Les femmes et les hommes arrivent

à le nier parce qu’ils pensent que

l’orgasme doit forcément être

présent pour que la relation sexuelle

soit réussie.C’est une idée qui est

véhiculée par les médias et les films

pornographiques”

,déplore Diane

Alot-Nolar,sexologue clinicienne

et sexoanalyste.L’orgasme n’est

pas

tout.Il

peut même être triste,

purement électrique,sans aucun

sentiment de plénitude et de réalisa-

tion,et donc peu

bénéfique.Au

fond,

ce qui compte,c’est bien le plaisir.

© iStock

Le

plaisir !

1

Une drogue ?

comme le toxicomane,

le dépendant sexuel

souffre d’une suractivité

du système dopaminer-

gique, responsable des

addictions. À force de

sollicitation, la libéra-

tion de dopamine ne

s’accompagne plus du

même effet de satis-

faction. la personne se

trouve dans un état de

recherche constante de

ces sensations. c’est

l’addiction sexuelle.

Elle concerne 6 % de

la population sexuelle-

ment active.

Une partie de jambes en l'air avec Doudou est un moyen efficace

pour lutter contre le stress.Attention,seule la pénétration semble

fonctionner,prévient Stuart Brody,psychologue àl'Université de

Paisleyen

Écosse.Le

chercheur a observé l'impact des rapports

sexuels sur la tension artérielle de volontaires,dans des situations

stressantes.Ceuxqui avaient eu des rapports sexuels par pénétra-

tion se sentaient bien moins stressés que les autres.Mieux,leur

tension artérielle retombait àla normale,plus rapidement que

ceuxqui s’étaient masturbés.Quant àceuxqui n'avaient pas eu

d'activité sexuelle du tout,ils avaient la plus haute tension arté-

rielle… Explication : au moment de l'orgasme,le cerveau libère des

hormones très particulières,les endorphines,dont l’effet euphori-

sant s’apparente àcelui de l'opium.Elles induisent relâchement

musculaire,apaisement et

plénitude.Un

anti-stress naturel !

Se

relaxer

2

Dossier