

juillet - août 2016
•
anform !
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Àl’arrivée de signaux(caresses,
odeur agréable,mots doux…)
annonçant une récompense (acte
sexuel),le cerveau libère un flot de
dopamine,hormone du plaisir qui
traverse le striatum ventral,siège de
l’érotisme et du désir.Déversée dans
la circulation sanguine,la dopamine
accentue la contraction des muscles
génitauxqui amplifie sa libération,
et contribue àemballer le système
jusqu'àl'orgasme.Ainsi,vous l’aurez
compris,le plaisir sexuel naît dans
la tête,pas dans le bas ventre ! C'est
pourquoi mieuxvaut prendre son
temps,aussi bien dans la naissance
de la relation que dans l'exploration
sexuelle.Car c’est l'attente qui per-
met la construction du plaisir.Atten-
tion aussi àne pas passer àcôté.
“Le plaisir ne s’obtient pas en se
forçant ou en se mettant la pression.
Les femmes et les hommes arrivent
à le nier parce qu’ils pensent que
l’orgasme doit forcément être
présent pour que la relation sexuelle
soit réussie.C’est une idée qui est
véhiculée par les médias et les films
pornographiques”
,déplore Diane
Alot-Nolar,sexologue clinicienne
et sexoanalyste.L’orgasme n’est
pas
tout.Ilpeut même être triste,
purement électrique,sans aucun
sentiment de plénitude et de réalisa-
tion,et donc peu
bénéfique.Aufond,
ce qui compte,c’est bien le plaisir.
© iStock
Le
plaisir !
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Une drogue ?
comme le toxicomane,
le dépendant sexuel
souffre d’une suractivité
du système dopaminer-
gique, responsable des
addictions. À force de
sollicitation, la libéra-
tion de dopamine ne
s’accompagne plus du
même effet de satis-
faction. la personne se
trouve dans un état de
recherche constante de
ces sensations. c’est
l’addiction sexuelle.
Elle concerne 6 % de
la population sexuelle-
ment active.
Une partie de jambes en l'air avec Doudou est un moyen efficace
pour lutter contre le stress.Attention,seule la pénétration semble
fonctionner,prévient Stuart Brody,psychologue àl'Université de
Paisleyen
Écosse.Lechercheur a observé l'impact des rapports
sexuels sur la tension artérielle de volontaires,dans des situations
stressantes.Ceuxqui avaient eu des rapports sexuels par pénétra-
tion se sentaient bien moins stressés que les autres.Mieux,leur
tension artérielle retombait àla normale,plus rapidement que
ceuxqui s’étaient masturbés.Quant àceuxqui n'avaient pas eu
d'activité sexuelle du tout,ils avaient la plus haute tension arté-
rielle… Explication : au moment de l'orgasme,le cerveau libère des
hormones très particulières,les endorphines,dont l’effet euphori-
sant s’apparente àcelui de l'opium.Elles induisent relâchement
musculaire,apaisement et
plénitude.Unanti-stress naturel !
Se
relaxer
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