Previous Page  54 / 148 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 54 / 148 Next Page
Page Background

54

anform !

janvier - février 2017

traitement reste la prise constante

d’insuline. Mais dans le cas du dia-

bète de type 2, les plantes peuvent

jouer un vrai rôle. Ce “diabète gras”

se déclenche lorsque le pancréas

ne produit plus assez d’insuline

pour parvenir à réguler l’excès de

glucose, notre “sucre naturel”. Or,

le glucose, sorte de carburant pour

notre organisme, est indispensable

à la vie, à notre activité musculaire

et cérébrale en particulier.

Bien choisir ses plantes

Certaines plantes aident à stimu-

ler la sécrétion d’insuline, ou “

en

miment l’action, comme un double

de clé”

, observe Élisabeth Félicie-

Dellan. Le paroka, en décoction des

feuilles (30 g/l d’eau) ou sa coque,

cuite à feu doux, sans eau, en ôtant

les graines toxiques,

“fait chuter le

taux de sucre, protège les cellules

du pancréas et optimise l’action

de l’insuline. Mais le paroka est à

prendre avec prudence si on prend

déjà un traitement hypoglycémiant.

Si la glycémie chute trop, c’est l’hy-

poglycémie”

, avertit Tatiana Osmar.

Elle est déconseillée aux femmes

enceintes, tout comme l’écorce

de cannelle qui, elle, optimise la

fonction de l’insuline.

“La cannelle

devient toxique si le dosage est trop

élevé. Elle peut être irritante pour la

muqueuse digestive. Et attention

aux risques d’allergie ! Utilisez 7 à

10 g/l en décoction”

, conseille Ma-

rie Gustave. Pour stimuler la sécré-

tion de l’insuline, elle recommande

la liane serpent (très amère) en

décoction ou en macération, à rai-

son de 30 g /l. Et pour la digestion

des sucres lents avec diminution

de la glycémie du sang, l’auber-

gine ou encore la grenn an ba fèy,

•••

entrée à la pharmacopée française

en 2013. Mais cette dernière peut,

en surdosage, provoquer une toxi-

cité hépatique et rénale.

“D’autres

plantes s’avèrent efficaces : caï-

mite, jamblon, Aloe vera, etc. Les

principes actifs de ces plantes ont

été vérifiés. Attention aux informa-

tions que vous trouvez sur internet

et inquiétez-vous toujours de leur

provenance”

, alerte Marie Gustave.

“Il est capital de bien connaître la

posologie, afin de se soigner et non

de s’empoisonner”

, poursuit Marie

Gustave. En infusion, elle préconise

5 g de feuilles maximum, de préfé-

rence hachées menu, concassées

dans une tasse de thé d’eau bouil-

lante (25 cl), à boire lors du repas

(utilisez un peu plus d’eau pour

la décoction). “

Il vaut mieux parler

en grammes plutôt qu’en feuilles,

car toutes les feuilles n’ont pas la

même taille !”

une tasse par jour

Toujours filtrer avant de boire, en

particulier la citronnelle dont les

feuilles possèdent des micro-

filaments.

“Pour les plantes pré-

sentant une toxicité en surdosage

(grenn an ba fèy…),

je conseille

de boire une tasse par jour,dans un

temps limité, et surtout en accord

avec son médecin

”, avise Tatiana

Osmar. L’infusion ou la macération

se conserve 24 h au réfrigérateur

et la décoction, 48 h. Enfin, même

si nous avons un terrain génétique

plus ou moins favorable au diabète,

c’est bien l’alimentation moderne,

trop riche en sucre et en graisses,et

le manque d’activité physique qui

sont à l’origine de la maladie.

“Les

plantes n’empêchent pas l’appari-

tion du diabète et ne le guérissent

“Avant toute

consommation

de plante,

prenez

l’avis d’un

spécialiste.”