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anform !
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novembre - décembre 2016
À quoi servent
les stages de préparation
à la retraite ?
À éviter la brutalité de la rupture.
Du jour au lendemain, vous ne
savez plus comment vous présen-
ter aux autres. D’ailleurs beaucoup
deviennent consultant pour ne pas
passer tout de suite dans la case
“retraité”. Dans ces stages, sont
aussi abordées les questions de
sexualité, des problèmes de face à
face, de divergence d’intérêt et de
gestion du budget. Car il y a forcé-
ment une diminution sensible des
revenus.
il est fréquent de se retrou-
ver seul à la retraite.n’est-
ce pas encore plus dur ?
Budgétairement, sans aucun doute.
Il vaut mieux être deux pour assu-
mer les charges du quotidien. Être
Quels conseils
pour aborder sa retraite
avec sérénité ?
Le retraité passe d’un statut “pro-
fessionnel”à un statut “personnel”.
Il va apprendre à rentrer chez lui, à
y passer du temps, à le faire avec
plaisir, à se créer des repères et des
habitudes qu’il n’avait pas.Avant, il
travaillait et apportait son
salaire.Sanouvelle mission désormais, c’est
apprendre à être avec lui-même, à
se regarder, à se questionner sur ce
qu’il pourrait apporter aux
autres.Enrésumé, il doit repenser sa vie.
pourquoi est-ce
si perturbant d’être
à la retraite ?
Être à la retraite, c’est se libérer des
8 h que l’on passait sur son lieu de
travail.Etce temps libre,il faut le gé-
rer, l’exploiter.C’est compliqué pour
bon nombre d’entre nous. D’où
l’intérêt de se poser la question
suivante : “
Quel est mon projet ?”
Et puis, être coopté “retraité” n’est
pas glorifiant. On ne doit ce chan-
gement de statut qu’à son âge et
pas à son mérite. D’où l’envie pour
beaucoup de reprendre une activité
même bénévole.
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deux, c’est un avantage mais aussi
un inconvénient. C’est un challenge
de se supporter 24h sur 24. Et s’il n’y
a plus de conjoint, il faut trouver des
amis, de la famille pour ne pas être
isolé, des personnes sur qui compter.
Et naturellement, le retraité va se re-
créer un nouvel organigramme social.
Comment trouver l’équilibre
pour un jeune couple
retraité ?
Il faut surtout éviter de tomber dans
les extrêmes. C’est-à-dire l’attitude
fusionnelle ou trop indépendante. Je
conseille toujours à chacun de garder
son indépendance de mouvement en
continuant, par exemple, à conduire.
C’est insupportable de dépendre
d’autrui, d’être cloîtré faute de pou-
voir s’évader. Il faut donc garder une
bonne distance conjugale, permettre
aux deux de s’isoler, de respirer.