

septembre - octobre 2016
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anform !
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sonne d’autre n’a le droit d’y toucher”,
assène la spécialiste. “
Expliquez-lui
aussi que ces choses ne se font pas en
public, qu’il doit apprendre à contrôler
son corps.”
Quand la masturbation est
compulsive et qu’elle devient le centre
d’intérêt principal de l’enfant, demandez
de l’aide à un professionnel.
“Un parent
dépassé, ne doit pas hésiter à consulter
un spécialiste. Il existe par ailleurs des
livres pour expliquer la sexualité aux en-
fants et d’autres qui expliquent la sexua-
lité de l’enfant aux parents”
. Autre point
important : il faut poser les interdits.
Expliquer par exemple que la sexualité
est interdite entre adultes et enfants et
entre membres d’une même famille.
Enfin, restez à l’écoute. Il ne faut pas
banaliser leurs propos.
“Je me souviens
d’une petite fille qui avait été violentée
à l’école par des camarades qui
l’avaient coincée dans un coin pour
lui toucher les parties génitales.
L’école a préféré minimiser le pro-
blème en disant que c’était des jeux
normaux”
, regrette Nathalie Ninine.
Et à Véronique Lucas, sexothérapeute,
d’ajouter :
“J’ai proposé aux écoles
d’intervenir dans les classes pour parler
de sexualité aux adolescents. Je n’ai
pas rencontré l’adhésion que j’espérais.
Pour beaucoup d’adultes, parler de la
sexualité aux enfants, c’est les inciter à
passer à l’acte.”
“Expliquez-lui
que son corps lui
appartient et que
personne d’autre n’a
le droit d’y toucher.”