

juillet - août 2016
•
anform !
49
ma
santé
on s’est aperçu récemment
que se nettoyer le nez avec
du sérum physiologique
était toxique pour la cellule
respiratoire nasale sur le long
terme. cette notion prend toute
sa dimension pour les maladies
chroniques nécessitant des
lavages de nez quotidiens, voire
plusieurs fois par jour, toute la
vie. depuis les années 1990, on
savait que l’eau de mer avait
des propriétés particulièrement
bénéfiques pour la muqueuse
nasale. Et on s’est aperçu que
non seulement elle n’était
pas toxique pour la cellule,
mais qu’en plus elle améliorait
le fonctionnement cellulaire
et la réparation tissulaire. le
problème des lavages de nez
est que l’on ne voit pas ce que
l’on fait. on voit ce qui sort mais
on ne sait pas si c’est réellement
propre à l’intérieur des cavités. il
est donc nécessaire d’optimiser
la manière de faire en tenant
compte du volume d’une
fosse nasale d’un adulte, qui
mesure 15-20 cm
3
. il faut non
seulement que vous ayez le
volume nécessaire pour remplir
le récipient, mais aussi le débit
pour créer et entretenir un flux.
Ainsi, le volume optimal pour se
laver un côté est de120-130 ml
par lavage, à faible pression,
120 millibars, avec un angle de
distribution d’entrée à 45 °, et
avec de l’eau de mer. les gens
croient souvent qu’ils font bien,
alors qu’ils ne font rien, car le
produit, le débit, la durée, le
rythme ou le volume ne sont
pas adaptés.
Comment se nettoyer le nez ?
© iStock
cuer les cavités nasales, qui ont be-
soin d’être libres, des sécrétions, des
croûtes, du sang, des poussières, des
allergènes, des polluants et d’aider
le nez à cicatriser en post-opératoire.
Quelle relation
nez-poumons ?
Contrôler le nez permet de mieux
contrôler les bronches, lorsqu’on
a une maladie qui s’exprime à la
fois au niveau rhino-sinusien et au
niveau bronchique.Mais ce n’est pas
le nez qui est la cause du dérègle-
ment bronchique. C’est la maladie
qui s’exprime sur l’ensemble de
l’arbre respiratoire. Dans ces cas
précis (allergie, mucoviscidose,
BPCO…), si le nez ne marche pas
bien, les bronches seront d’autant
plus instables et difficiles à contrôler.
Parce que le nez a pour fonction de
conditionner l’air pour permettre un
fonctionnement bronchique et alvéo-
laire optimal. Lorsque les 2 pôles
sont atteints, on a donc besoin de
contrôler les symptômes rhinolo-
giques et évidemment d’y associer
des lavages de nez.
À quelle fréquence ?
Cela dépend de la pathologie et de
l’objectif du
lavage.Enpériode post-
opératoire, on aura tendance à de-
mander aux gens de se laver le nez
3 fois par jour pendant la période de
cicatrisation. En face d’une maladie
chronique ou inflammatoire, la fré-
quence est adaptée à l’intensité de
la maladie et à sa
durée.Lapolypose
nasosinusienne (sinusite chronique
inflammatoire) qui concerne 5 % de
la population, nécessite de se laver
le nez tous les jours, le matin. Dans
la mucoviscidose, en cas d’expres-
sion de la maladie dans les fosses
nasales, il faut se laver le nez tous
les jours,associé à un drainage bron-
chique quotidien. Comme ça dure
toute la vie, la régularité du lavage
est privilégiée sur la fréquence et
fera la différence sur le long terme.