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anform !
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mars - avril 2016
Dossier
l’aliment responsable de l’allergie,
puis à les augmenter progressi-
vement. Ces protocoles ne sont
pas encore validés, mais se font
couramment dans les services hos-
pitaliers spécialisés en allergologie
alimentaire”
, détaille la spécialiste.
Nouvelles pistes
“Toutes les autres thérapies sont
des traitements d’appoint ou asso-
ciés”,
observe Monique Gouranton.
L'homéopathie
serait efficace pour
le rhume des foins, la conjonctivite
ou la rhinite allergique, la toux, les
éternuements. “
Elle fonctionne pour
la grande majorité des allergies
ORL, celles qui affectent les oreilles,
le nez, les sinus, ou encore la
gorge”
, assure Didier Thomas, ho-
méopathe. D’autres patients voient
certains symptômes, en particulier
l’urticaire, s’améliorer par
l’acu-
puncture.
“En traitement d’appoint
sur quelques mois, les cures ther-
males soulagent les symptômes de
l’inflammation chronique des sinus
et des eczémas atopiques sévères.
Contre les acariens, des séjours
prolongés en altitude, permettent
Désensibilisation
“La haute autorité de santé a validé
ce traitement pour 4 allergènes :
les acariens, les pollens, un type
de moisissure (Alternaria), et les
venins d’hyménoptères (abeille,
frelon et guêpe). Des études sont
encore en cours pour démontrer
son efficacité aux poils et squames
de chat.
Ce traitement n’entraîne
pas une guérison définitive,mais
permet une réduction,un espace-
ment,voire une disparition totale des
symptômes cliniques pendant 10
à 15 ans.”
La désensibilisation est
réalisée par injection sous-cutanée
ou par prise sublinguale (compri-
més, gouttes). Elle consiste àhabi-
tuer progressivement l’organisme
àl’allergène en cause. La durée
d’une désensibilisation est de 3 à
5 ans selon les allergènes et les
patients. Cela peut concerner aussi
les allergies alimentaires.
“Actuel-
lement, sont mis en place dans des
services hospitaliers d’allergologie,
des “inductions de tolérance par
voie orale”. Ce traitement consiste
à introduire de très faibles doses de
©IstoCk
Agir sur
les symptômes
Selon le type d’allergie, le médecin
peut proposer divers médicaments
qui vont stabiliser, diminuer ou
faire disparaître les symptômes
allergiques.
La rhinite allergique,
par exemple, est souvent amélio-
rée, selon son intensité, par des
antihistaminiques.
La conjonctivite
allergique et l’urticaire
également.
Ces traitements sont parfois asso-
ciés àdes collyres anti-allergiques,
dans le cas de la conjonctivite, et
des
“corticoïdes oraux, lorsqu’il y
a des œdèmes du visage et des
lèvres”,
explique Monique Gouran-
ton.
La crise aiguëde l’asthme
sera
traitée avec des bronchodilatateurs
qui dilatent les bronches et les
bronchioles (ramifications des
bronches). Un traitement de fond,
avec des corticoïdes (anti-inflam-
matoires) inhalés, peut être prescrit
selon la fréquence et l’intensité des
crises. En cas de
choc anaphy-
lactique,
l’adrénaline, injectée
en intramusculaire, reste le seul
traitement.
“La rhinite allergique est souvent
améliorée, selon son intensité, par
des antihistaminiques.”