Previous Page  52 / 160 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 52 / 160 Next Page
Page Background

52

anform !

mars - avril 2016

Dossier

l’aliment responsable de l’allergie,

puis à les augmenter progressi-

vement. Ces protocoles ne sont

pas encore validés, mais se font

couramment dans les services hos-

pitaliers spécialisés en allergologie

alimentaire”

, détaille la spécialiste.

Nouvelles pistes

“Toutes les autres thérapies sont

des traitements d’appoint ou asso-

ciés”,

observe Monique Gouranton.

L'homéopathie

serait efficace pour

le rhume des foins, la conjonctivite

ou la rhinite allergique, la toux, les

éternuements. “

Elle fonctionne pour

la grande majorité des allergies

ORL, celles qui affectent les oreilles,

le nez, les sinus, ou encore la

gorge”

, assure Didier Thomas, ho-

méopathe. D’autres patients voient

certains symptômes, en particulier

l’urticaire, s’améliorer par

l’acu-

puncture.

“En traitement d’appoint

sur quelques mois, les cures ther-

males soulagent les symptômes de

l’inflammation chronique des sinus

et des eczémas atopiques sévères.

Contre les acariens, des séjours

prolongés en altitude, permettent

Désensibilisation

“La haute autorité de santé a validé

ce traitement pour 4 allergènes :

les acariens, les pollens, un type

de moisissure (Alternaria), et les

venins d’hyménoptères (abeille,

frelon et guêpe). Des études sont

encore en cours pour démontrer

son efficacité aux poils et squames

de chat.

Ce traitement n’entraîne

pas une guérison définitive,mais

permet une réduction,un espace-

ment,voire une disparition totale des

symptômes cliniques pendant 10

à 15 ans.”

La désensibilisation est

réalisée par injection sous-cutanée

ou par prise sublinguale (compri-

més, gouttes). Elle consiste àhabi-

tuer progressivement l’organisme

àl’allergène en cause. La durée

d’une désensibilisation est de 3 à

5 ans selon les allergènes et les

patients. Cela peut concerner aussi

les allergies alimentaires.

“Actuel-

lement, sont mis en place dans des

services hospitaliers d’allergologie,

des “inductions de tolérance par

voie orale”. Ce traitement consiste

à introduire de très faibles doses de

©IstoCk

Agir sur

les symptômes

Selon le type d’allergie, le médecin

peut proposer divers médicaments

qui vont stabiliser, diminuer ou

faire disparaître les symptômes

allergiques.

La rhinite allergique,

par exemple, est souvent amélio-

rée, selon son intensité, par des

antihistaminiques.

La conjonctivite

allergique et l’urticaire

également.

Ces traitements sont parfois asso-

ciés àdes collyres anti-allergiques,

dans le cas de la conjonctivite, et

des

“corticoïdes oraux, lorsqu’il y

a des œdèmes du visage et des

lèvres”,

explique Monique Gouran-

ton.

La crise aiguëde l’asthme

sera

traitée avec des bronchodilatateurs

qui dilatent les bronches et les

bronchioles (ramifications des

bronches). Un traitement de fond,

avec des corticoïdes (anti-inflam-

matoires) inhalés, peut être prescrit

selon la fréquence et l’intensité des

crises. En cas de

choc anaphy-

lactique,

l’adrénaline, injectée

en intramusculaire, reste le seul

traitement.

“La rhinite allergique est souvent

améliorée, selon son intensité, par

des antihistaminiques.”