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anform !
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mars - avril 2016
Ti zandoli
Anolis
en danger
Les anolis, ces petits lézards de différentes formes
et couleurs, présents dans nos jardins, sont
menacés. Phénomènes climatiques, facteurs
humains… Michel Breuil* tire la sonnette d'alarme !
* Michel Breuil est spécialiste des reptiles et amphibiens au département de
systématique et d’évolution taxonomie et collections au Muséum national
d’histoire naturelle de Paris.
PAR FRÉDÉRIQUE DENIS
© IstoCkPHoto
écolo
C
haque île, voire chaque
îlet des Petites Antilles
possède une espèce
endémique d'anolis !
Celui de Guadeloupe est appelé
Anolis marmoratus
, en référence àla
marbrure orange présente sur la tête
des spécimens décrits par Duméril et
Bibron en 1837. Mais il ne s’observe
que dans la partie Sud-Est de la
Basse-Terre. Au total, douze anolis du
groupe
marmoratus
sont répartis sur
la Guadeloupe et ses dépendances
proches. Ces petits lézards agiles et
peu craintifs ont la couleur des feuilles
mortes mais se distinguent par leurs
taches noires, marbrures oranges
ou jaunes qui leur ornent la tête ou
le corps. Animal diurne, l'anolis se
nourrit d'insectes (moustiques, ter-
mites, fourmis...). Chose surprenante
car très peu d'animaux mangent les
fourmis. Elles produisent du formol et
sont toxiques pour la plupart des pré-