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novembre - décembre 2015
Petites confidences
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Mon fils me réveille la nuit
Je comprends que vous soyez épuisée et à bout
car il n'est pas humain pour votre santé physique
et mentale d'être réveillée toutes les nuits. c'est
la première chose qu'il va vous falloir rétablir dans
votre famille : on ne réveille pas quelqu'un qui
dort ! Principe de base du respect pour toute vie
en collectivité. Pour cela, il va falloir, comme pour
toute démarche éducative en général, que votre
époux et vous-même ayez une attitude commune.
Pour résumer, quand un enfant a un comporte-
ment négatif qu'on souhaite voir disparaître, il faut
réfléchir à la façon dont on alimente ce comporte-
ment. En d'autres termes, si votre enfant continue à
vous réveiller la nuit, c'est que cela lui procure des
"bénéfices". En perdant ces bénéfices, il arrêtera
son comportement négatif. Ensuite, il va vous falloir
réfléchir à ce que signifie ce comportement de votre
enfant, d'autant que vous précisez qu'il n'a pas
eu de troubles du sommeil jusqu' à ses 3 ans. ce
"nouveau" comportement signifie plutôt, selon moi,
une étape qu'il est en train de franchir. Il va donc
falloir remonter au "besoin- source" qui fait naître
ce comportement. En identifiant le manque ou le
besoin à l'origine, vous réfléchirez ensuite à la façon
de le satisfaire. Et vous verrez que ce comportement
négatif disparaîtra de lui-même. Bonne chance.
Mon fils faisait ses nuits de 5 mois à 3 ans
sans problème. C’était un bon dormeur.
À 3 ans, on a retiré le lit à barreau.
Depuis il se lève toutes les nuits et vient
dans notre lit. Quand on lui demande
pourquoi il fait ça, il répond :
“Ce n’est
pas juste, moi je suis tout seul alors que
papa et maman dorment tous les deux.”
Je le ramène systématiquement dans
sa chambre et il recommence 3 h plus
tard. Mais son père est moins ferme et a
un sommeil tellement lourd qu’il ne sent
pas que son fils est dans notre lit. On
s’engueule tout le temps à cause de ça.
C’est devenu invivable. J’ai peur qu’il soit
traumatisé. Dites-moi comment faire. Je
n’en peux plus. Ça fait un an que ça dure.
Au travail, je suis épuisée de ces nuits
entrecoupées.
Anne-Sophie, Guadeloupe
Par Sandrine Dagnaux,
psychologue et psychothérapeute