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anform !
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janvier - février 2017
Dossier
Pour un enfant, se voir proposer une
alternative, c’est vivre un sentiment
de liberté, même si c’est dans un
champ très limité. C’est aussi l’aider
à devenir autonome, en lui appre-
nant à prendre des décisions pour
lui-même.
“Le soutien à l’autonomie,
ce n’est pas le
laisser-faire.Ils’agit de
permettre à l’enfant, au sein d’une
structure, d’un cadre bien déterminé
avec lui,d’évoluer,d’interagir efficace-
ment et de pouvoir y faire des choix”,
distingue Yvan Paquet. Les enfants
aiment bien coopérer, mais non être
contraints, comme tout être humain.
Soyez intelligent, surtout s’il est dans
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L’aider à prendre
des décisions
la phase d’opposition (18-24 mois).
Pour satisfaire son besoin de s’affir-
mer et de maîtriser sa vie, offrez-lui
des choix.
“Tu préfères un yaourt ou
une compote ?”
Afin d'éviter cris et
stress, prenez l’habitude d'exprimer
vos attentes à l’avance et de lui laisser
un peu de temps pour qu’il fasse ce
que vous lui avez demandé (ou utili-
sez leminuteur pour le prévenir).Et,s’il
est difficile d'accepter qu’il n’obéisse
pas toujours immédiatement, dites-
vous qu’il n’est pas non plus un petit
soldat. Il aura, ainsi, le sentiment de
pouvoir gérer son temps et sera moins
en résistance.
Et les ados ?
Jane Nelsen, docteure en
psychologie aux États-unis,
propose 7 pistes pour rester en
lien avec son adolescent :
1
créer un dialogue qui part
d’abord d’un regard d’amour ;
2
offrir une écoute empreinte
d’une sincère curiosité ;
3
ne pas se laisser envahir par
ce que les autres vont penser
et garder à cœur ce qui est
important pour son adolescent ;
4
remplacer la critique
et l’humiliation par
l’encouragement ;
5
s’assurer que le message
d’amour est entendu ;
6
impliquer l’adolescent dans la
recherche de solutions ;
7
passer des accords dans le
respect mutuel.