

novembre - décembre 2015
•
anform !
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psycho
familial même joyeux, d’anciens
mauvais souvenirs peuvent se réac-
tiver, les deuils oubliés se rejouer.
On remarque la présence des uns
et l'absence des autres. Les per-
sonnes fragilisées par la dépression
et l'anxiété voient leurs symptômes
s’aggraver à cette période et, très
souvent, l'angoisse se cristallise sur
les détails (organisation du repas,
achat de cadeaux qui feront plaisir,
conflits relationnels...).
PRESSION SOCIALE
Certains verrons leur engouement
et enthousiasme fantasmés effré-
nés par la réalité financière. Si dans
l'imaginaire collectif on retrouve les
clichés d'un idéal de convivialité et
les stéréotypes d’événements fes-
tifs (une grande tablée, des mets
délicieux et onéreux, des cadeaux
à profusion), la réalité est parfois
toute autre. La question des diffé-
rences sociales s'inscrit aussi dans
ce moment, tout comme la prise de
conscience de l'aspect commercial
autour de ces événements avec un
comportement d'hyper-consomma-
tion. C'est aussi dans la formulation
littérale même que l'on ressent la
pression sociale de “fêter” Noël
ou la fin de l'année. Autrement dit,
c'est comme s'il fallait absolument
les réussir et s'identifier à ces rituels
sociaux. La culpabilité de ne pas
être à la hauteur de l’événement
peut être assez néfaste pour l'équi-
libre psychique et une bonne santé
mentale. La fin de l'année nous fait
aussi prendre conscience du temps
qui passe. C'est l'heure du bilan de
l'année écoulée et comme la fin
d'un cycle, symboliquement “une
petite mort”. De plus, le début d'an-
née annonce les fameuses bonnes
résolutions, des changements, et
nous projette inconsciemment face
à l'inconnu et l'impermanence des
choses !
Comment vivre
les fêtes
le mieux possible ?
1
En se les réappropriant
pour en faire ce que l'on
veut et non pas ce qu'on at-
tend de nous. Lâchons prise
sur nos exigences sociales
ou familiales et laissons
place à notre créativité, notre
imagination et nos désirs
intimes. certains préféreront
voyager, partir pour ne pas
se rappeler qu'ils sont seuls
ou éloignés de leur famille.
D'autres préféreront travailler
pour ne pas vivre dans les
conflits familiaux et apporter
leur aide à autrui.
2
En comprenant les
réticences de chacun et
les joies des autres. Il existe
“des anti-réveillonnistes” qui
préféreront être seuls avec un
bon repas devant un très bon
film. Malheureusement, il y
a aussi ceux qui voudraient
avoir du monde autour d'eux
mais qui, pour différentes
raisons, ne peuvent pas.
3
En repensant ses habi-
tudes, inventant de nou-
veaux concepts, comme “le
Noël des orphelins”, qui voit
le jour aux quatre coins du
monde. Un groupe de per-
sonnes sans familles ou loin
des proches, se réunissant
pour une fête entre amis.
4
En profitant de ces occa-
sions pour se recentrer
sur l'essentiel : soi-même !
Faites la fête oui, mais soyez
là, dans l'instant présent.