juillet - août 2015
•
anform !
129
écolo
nicaine, la Jamaïque et, enfin,
en 2010 Porto Rico. En 2012, le
phytoplasme responsable de cette
pandémie,
Liberibacter asiaticus,
a été détecté en Guadeloupe sur
une parcelle de lime créole. Elle
touche tous les agrumes : citrons,
oranges, mandarines, etc. En
Guadeloupe, 90 % des parcelles
(commerciales, pépinières, jar-
dins créoles) sont aujourd’hui
infectées. Les 10 % restantes sur-
vivent seulement en montagne.
Diaphorinacitri
figure dans la liste
des organismes nuisibles, dont
la lutte est rendue obligatoire et
de façon permanente, par arrêté
ministériel du 31 juillet 2000.
En Martinique, où la maladie est
moins répandue, les producteurs
ont dû arracher leurs plants, par
arrêté préfectoral en 2012.
aGReSSiF et peRSiStant
“Le développement de labactérie,
inoculée par son vecteur le psylle,
bouche les vaisseauxde laplante.
Elle ne peut plus se nourrir des
oligo-éléments provenant de la
terre”
, explique Gilda Monnerville,
chargée de mission, référente
du citrus greening à la Chambre
d’agriculture de la Guadeloupe.
Plusieurs mois après le pas-
sage des psylles, les feuilles pa-
lissent, jaunissent, puis tombent.
Comment prévenir ?
• Éviter le transfert de matériel
végétal des zones infectées
vers les zones saines.
• Recenser les arbres malades
et les détruire.
• Éviter de planter les agrumes
en monoculture.
• Favoriser les associations
d'arbres, notamment le
goyavier qui aurait des effets
répulsifs sur les psylles.
• S'assurer de la provenance
des plants (pépiniéristes sen-
sibilisés).
• Éliminer les plantes qui
abritent le psylle des
agrumes, comme le buis de
chine
(Murraya paniculata)
.
Arbre sain
Arbre contaminé
Ne pas confondre
le citrus greening avec :
•
une carence qui se
caractérise par le jaunisse-
ment de la partie principale
élargie et étalée de la
feuille (limbe), mais dont les
nervures restent vertes ;
•
le
phytophtora
, une
maladie fongique avec un
jaunissement seulement le
long des nervures.
•••