

mars - avril 2015
•
anform !
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écolo
Contre les parasites,
bactéries, champignons
• Mâcher de l’écorce de
Vernonia amygdalinia,
un
gros arbre au goût très
amer et généralement
délaissé dans leur alimen-
tation, c’est ce que font des
chimpanzés
pour éliminer les parasites de leurs
intestins.
Les capucins rouges
font de même avec
du charbon de bois. Encore eux, les chimpanzés
ont décelé une dizaine de plantes qu’ils avalent
avec de la terre, reconnues par les scientifiques
pour limiter la prolifération du
Plasmodium,
virus
responsable du paludisme.
• Pour se débarrasser des parasites,
les mouches
drosophiles
consomment de l’alcool.
• De même, certaines
chenilles
ingurgitent des alca-
loïdes (substances organiques azotées qui ont un
effet toxique ou thérapeutique) pour éliminer les
larves qu’une guêpe a pondu dans leur corps.
• Où trouver les insecticides qui tueront les
acariens, les poux et les puces qui harcèlent
certains
oiseaux, écureuils et singes capu-
cins
? Sur les mille-pattes qui produisent des
benzoquinones, mais aussi les termites et les
fourmis qui libèrent de l’acide formique.
•
Fourmis et abeilles
ont adopté une tout
autre stratégie pour se débarrasser
des bactéries et des champignons
présents dans leurs nids. Elles
y incorporent des morceaux de
résine de conifère.
Contre
les blessures
• Blessés,
les chamois
se roulent
dans du plantain des Alpes, plante
qui possède des vertus cicatri-
santes radicales. Mordus par un
serpent venimeux ? Ils ingurgitent
de l’euphorbe, une plante qui ne
fait pas partie de leurs habitudes
alimentaires mais qui agit comme
une purge très violente.
•
Les loups
procèdent de la même
manière avec de la racine de
renouée bistorte ou “herbe à
serpents” qu’ils déterrent expressé-
ment.
• Une plaie à la patte ?
Le
rat musqué
étale de la résine de pin en cata-
plasme. Et pour activer sa guérison,
il expose sa patte au soleil puis à
l’ombre, de manière alternée, amé-
liorant ainsi la circulation du sang et
la régénération cellulaire.
•
Les phoques
parviennent à soigner
des blessures en s’enfouissant dans
des tas d’algues aux propriétés anti-
biotiques et antifongiques. Quant
aux manchots, ils consom-
ment du krill qui se nourrit
lui-même d’une algue
aux propriétés anti-
biotiques
(Phaecystis
pouchetti)
.