

janvier - février 2015
•
anform !
93
4. Le fantasme
d’homosexualité
5. Être attaché(e), ligoté(e),
menotté(e) à un lit
“Ce fantasme rejoint celui du policier en uniforme. Celui ou celle qui
est attaché(e) est en position de soumission.”
Il exige que l’onsoit
capable de s’abandonner totalement àsonpartenaire,de lui
faire totalement confiance.Ce fantasme est par conséquent
plus fréquent chez les femmes qui acceptent mieuxla
notionde soumissionque les hommes.Chez unhomme,
il serait révélateur de lavolontéque lafemme prenne
enfinl’initiative de larelationsexuelle.
6. Faire l’amour
avec un(e) inconnu(e)
Ne riensavoir de l’autre.Pas d’engagement.
Pas de fioriture.Ce fantasme est aussi le rêve
d'une égalitéparfaite entre hommes et femmes.
Ni domination,ni soumission.Et puis,cet(te)
inconnu(e) symbolise souvent l'amant(e) idéal(e).
“Beaucoup de femmes ne s’autorisent pas à
vivre librement leur sexualité avec leur partenaire
habituel. Elles ont peur d’être jugées dans leur
sexualité.”
Avec uninconnu,elles peuvent laisser
parler lapartie laplus pulsionnelle d’elles-mêmes,
et se lâcher.
“C’est un fantasme intéressant dans
la mesure où il aide à mettre le doigt sur nos
désirs, à les accepter pour avoir une sexualité plus
libre avec son compagnon.”
C’est unfantasme
moins présent chez les hommes,car justement,
ils s’autorisent davantage àvivre leurs désirs,à
demander àleur partenaire ce dont ils ont envie.
“Pour une femme, faire l'amour avec une autre
femme ne révèle pas forcément une homosexualité
refoulée.”
S'imaginer avec une autre,sensuelle et
experte,c'est jouir avec une personne qui sait exac-
tement ce qui lui ferait plaisir.
“Ce fantasme révèle
une envie d’avoir le reflet de sa propre sexualité (en
s’autorisant à explorer les interdit que les femmes se
posent souvent dans le vécu de leur excitation). Ce
fantasme permet donc d’aller plus loin dans l’explo-
ration et la connaissance de sa sexualité et de sa
sensualité.Mais ça peut aussi être l’envie d’explorer
une sexualité différente.Transgresser le schéma
dominant de l’hétérosexualité. Sans forcément
“changer de camp””.
bien-être